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Comment la météo vous influence

Les météorologues de Montréal surveillent les tests nucléaires de la Corée du Nord

7/23/2017

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Les essais nucléaires souterrains de la Corée du Nord sont hautement surveillés par une équipe de scientifiques basée à Dorval qui travaille jour et nuit afin de détecter la moindre particule radioactive, même à des milliers de kilomètres.

Ces essais suscitent l’inquiétude dans l’équipe d’Yves Pelletier, chef de la Section de réponse aux urgences environnementales d’Environnement Canada. Depuis une vingtaine d’années, les scientifiques du Centre météorologique canadien (CMC) détectent et suivent toute matière dangereuse dans l’atmosphère – cendres volcaniques, incendies de forêt ou panaches de fumées toxiques – un peu partout dans le monde.
Mais le Canada est aussi l’un des huit centres météorologiques spécialisés en urgences nucléaires de l’Organisation météorologique mondiale.

À la grandeur de la planète
Dans les faits, le CMC de Dorval surveille toute explosion nucléaire dans le monde à partir d’un réseau de stations réparties partout sur la planète. La bête noire traquée par les météorologues et les capteurs: des radionucléides, des particules de poussière avec une signature radioactive qui ne ment pas. Ces radionucléides permettent d’identifier des explosions nucléaires, mais aussi de connaître leur source d’émission.«Pour détecter une explosion nucléaire, explique Yves Pelletier, chef de la Section, le réseau de surveillance utilise quatre approches. Des séismographes, des microphones sous-marins, un monitoring des infrasons et des radionucléides détectés dans l’air. Même si l’explosion est souterraine, il peut y avoir des émanations dans l’atmosphère.»

Reculer dans le temps
Pour déterminer la provenance des particules, l’équipe du CMC procède à de la modélisation inverse. On fait fonctionner les modèles météo en reculant dans le temps. Ce qui permet de suivre l’écoulement des vents dans les heures et les jours précédents. On arrive ainsi à déterminer précisément la source locale.
En quelques minutes, toute explosion peut être détectée et localisée. Quelques heures après, les paramètres sont déjà analysés.
Un programme informatique très puissant fait ensuite les calculs et confirme que l’explosion est d’origine humaine, sa puissance, sa force, etc. Toutes les données sont finalement transmises au siège de l’Organisation, à Vienne.
L’équipe des mesures d’urgence du CMC fait partie d’un large regroupement de laboratoires, de centres de données et d’organisations gouvernementales consacrés à la sécurité publique.

Le Canada fait partie de l’Organisation du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires et collabore à la surveillance mondiale comme une police de l’atmosphère. Dorval est l’un des huit centres de détection chargés par l’ONU de déterminer l’origine de toute explosion atomique. Sauf que le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICE) est une entente internationale qui, si elle existe depuis 1996, n’a jamais été en vigueur officiellement. Ce traité interdit toute explosion nucléaire à des fins pacifiques ou militaires, dans quelque environnement que ce soit.

Surveillance mondiale
Pour s’assurer que les États membres se conforment aux dispositions du traité, celui-ci prévoit un système de surveillance mondial afin de détecter toute explosion atomique dans l’air, dans le sol ou dans l’eau de la planète. Le traité a été signé par 180 pays, ratifié à 85 %, mais n’a jamais été adopté par l’ONU.
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Cinq pays bloquent la mise en vigueur de cet accord en refusant de le ratifier. Ces pays sont les États-Unis, la Chine, l’Égypte, Israël et l’Iran. La Corée du Nord, quant à elle, n’a jamais signé l’entente. Ses cinq tests nucléaires depuis 2006, le dernier ayant eu lieu le 6 janvier 2016, ont suscité des protestations partout dans le monde.

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Le temps maussade incite à compenser

7/16/2017

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De l’achat d’un parapluie à une décapotable, en passant par la vente de soupe, de bière et d’électricité, une grande part de l’économie subit les contrecoups de la météo. Les habitudes de consommation changent avec le mercure et les saisons, révèlent des recherches. 

Quand le printemps est moche, on remarque un certain effet de rattrapage dans la consommation dans les mois suivants. Comme si les gens cherchaient à compenser. Cet effet est très fort au Québec. Les gens se précipitent sur des forfaits voyages dans les jours qui suivent les grands froids. 

Le tourisme, l’énergie, la restauration, l’agroalimentaire. Tous les secteurs de l’économie sont touchés par la météo. Comment votre façon de dépenser est influencée par la température ? Coup d’œil sur l’économie comportementale, un nouveau champ d’études en train de faire sa place au soleil.
 
Les compagnies de production cinématographiques au Québec sont parmi les entreprises les plus dépendantes de la météo. Vous cherchez un barbecue ? Des articles de jardin ? Des vêtements d’été ? Attendez que la température atteigne au moins 15 °C avant de vous pointer au magasin. C’est le seuil où les consommateurs se mettent en mode été. Les commerçants le savent. C’est pourquoi vous perdez parfois un temps fou à chercher en vain de l’insecticide ou de la crème solaire en plein mois de janvier alors que vous partez en voyage dans le Sud le lendemain.
 
« Les conditions météo peuvent affecter 30 % du box-office, estime le distributeur Patrice Roy. Le pire, c’est les tempêtes de neige. Quand toute la ville est paralysée, ça ne se bouscule pas sur le tapis rouge ». Mais d’un autre côté, le soleil fait fuir les cinéphiles, dit-on. Mythe ou réalité ?

Pour le savoir, une étudiante à l’école des Hautes études commerciales (HEC), Sarah-Émilie Chan, s’est penchée sur l’impact de l’ensoleillement sur la fréquentation des salles de cinéma pour son mémoire de maîtrise en marketing. En croisant les données d’affluence de 247 films projetés au Québec et les archives météo, Sarah-Émilie a confirmé le mythe. Plus il fait beau, et plus les Québécois boudent le cinéma. Vincent Guzzo, président des Cinémas Guzzo, le sait depuis longtemps. « Tous les films, quand il pleut, ça aide beaucoup. »
 
Les femmes seraient plus affectées que les hommes par cet effet de la météo, selon Climpact-MetNext, une compagnie française spécialisée dans le risque météo. D’après les recherches qu’a menées la firme, si la température descend de 1 degré sous la normale, les ventes chutent de 8 % dans le prêt-à-porter féminin, contre 2 % au rayon des hommes. Par contre, si vous vendez de la bière, le bénéfice est beaucoup plus grand. Dès que le mercure atteint 20 °C, chaque degré supplémentaire fait grimper votre chiffre d’affaires de 5 %.
 
ÉCONOMIE COMPORTEMENTALE
L’influence de la météo sur la consommation nous rappelle que les humains ne sont pas des robots dénués d’émotions. Lorsque nous prenons des décisions d’acheter ou d’investir, c’est notre perception du monde qui guide nos choix. Ce sentiment est influencé par ce qui se passe dans notre environnement. Même la couleur des murs et certaines odeurs, selon des études, auraient le pouvoir d’affecter notre intention d’acheter.
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Au Québec, les ventes de véhicules 4x4 sont toujours à la hausse durant les semaines qui suivent une importante chute de neige. Et quand le soleil brille trop fort, les acheteurs délaissent les voitures aux couleurs foncées. C’est ce qu’on appelle l’économie comportementale, une preuve convaincante de l’emprise de la météo et du climat dans la vie des gens.
 

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