![]() Même si l’Homme a son origine en Afrique, celui-ci préfère les climats chauds. L'humanité a vite compris un principe fort simple: il est plus facile de se réchauffer que de se rafraîchir. Lutter contre la chaleur a toujours été plus difficile que de se battre contre le froid. Une panne de chauffage en hiver est dramatique, mais il y a d’autres moyens de se réchauffer. Une petite veste ou une buche jetée dans le foyer et le tour est joué. Une panne de climatisation pendant une vague de chaleur en été, par contre, ne laisse pas beaucoup d’options pour se rafraichir. On peut toujours se déshabiller pour lutter contre la chaleur. Mais il y a une limite décente. Bref, quand il fait froid, le corps a tout un assortiment de moyens pour produire de la chaleur. Il peut frissonner, bouger, se couvrir et même… manger! Les populations des régions tropicales ont toujours fait plus de place aux aliments riches en glucides, aux fruits et légumes, que les peuples vivant loin de l’équateur. Ce type de nourriture sous les Tropiques produit le genre de carburant parfait dans un climat chaud et humide. Dans les régions plus au nord, comme au Québec, les peuples ont incorporé énormément de protéines animales et de gras dans leur alimentation. Les Québécois peuvent facilement digérer et assimiler de grandes quantités de protéine et de gras animal qui accableraientt le système digestif d’habitants du sud de l’Italie ou de la Grèce. Si les habitants de pays aux hivers froids recherchent autant de nourriture grasse, c’est pour une raison bien simple. Cette quête est inscrite dans l’ADN des peuples des climats froids. Ce besoin de manger plus en hiver, c’est génétique! Pour affronter les grands froids, une diète composée exclusivement de glucides n’est pas aussi efficace que d’autres aliments. La chaleur énergétique d’un homme après avoir mangé un repas riche en protéines animales et en gras est de 33 cal/h, en moyenne. Avec un repas composé exclusivement de glucides, pour la même valeur en calories, cette valeur tombe à 21 cal/h. Quand de la chaleur est requise par le corps quand il fait très froid, le corps tire meilleur profit d’un repas graisseux riche en protéines animales qu’un repas composé de glucides. Bien entendu, vos artères et votre diététicienne ne seront peut-être pas d’accord. Mais vos oreilles et votre nez vous remercieront!
0 Commentaires
![]() Des chutes de neige de 10 à 25 cm sont anticipées ce lundi sur le sud du Québec. Ajoutez des vents forts et de la poudrerie. Servir froid. Voilà, on est servi. C'est l'hiver qui s'annonce. Dans son «Guide de survie des Européens à Montréal»[1], l’auteur et conférencier Hubert Mansion parle de son expérience avec l’hiver au Québec. Cette saison, dit-il, n’est pas seulement une source de petits tracas comme en Europe, mais une menace pleine de périls et de dangers. Bref, pour les immigrants qui affrontent l’hiver pour la première fois, le froid et les bancs de neige du Québec sont des tueurs en série potentiels. Le froid tue 150 personnes par année au Canada selon le Service Météorologique du Canada. Quinze fois plus que la foudre. Après la tempête du siècle de 1970, plus de 11 cadavres ont été ramassés dans les rues par les camions de déneigement[2]. Au Québec, la neige qui tombe chaque hiver est une vraie menace publique. Au Canada, les souffleuses viennent au troisième rang pour les causes d’amputations après les accidents de travail et les maladies. Mais il n’y a pas que la politique ou les souffleuses qui coupent les Canadiens en deux. Leurs opinions sur l’hiver sont aussi tranchées que pour les sports et la religion. Plus on va vers l’Ouest, plus les gens ont une relation amour-haine avec l’hiver. Au Québec et dans les Maritimes, les gens adoptent une attitude plus résignée. Toute résistance est futile, disent ceux ont vu neigé. Malgré tous les «charmes» de la neige et du froid, les Québécois détestent l’hiver à 78 %, selon un sondage Léger marketing. Dans toutes les enquêtes internationales faites sur la question, le segment de la population qui se montre toujours plus positif envers l’hiver est chaque fois le même : les enfants. On sait pourquoi. Parce que Noël. [1] (2003) Ulysse [2] Journal de Montréal, édition souvenir 50 ans de tempêtes, avril 2014 ![]() Six cigarettes par jour. C’est ce que respirent les habitants de Pékin en termes de pollution. Les pires jours, c’est 25 cigarettes pour chaque homme, femme et enfant de la capitale chinoise. Un rapport récent de l’Organisation Mondiale de la Santé sur la qualité de l’air dans plus de 3000 villes a révélé que 92 % de la population mondiale respire un air de mauvaise qualité. Oubliez les changements climatiques. La pollution de l’air est la plus grande catastrophe environnementale qui soit. L’OMS estime que 3,7 millions de personnes décèdent prématurément chaque année à cause de la pollution de l’air. Au Canada, c’est 21 000 décès, 92 000 admissions à l'urgence et 620 000 visites chez le médecin par année, selon l'Association médicale canadienne. La pollution la plus dangereuse pour les humains est causée par les particules fines. D’un diamètre inférieur à 2,5 micromètres, ces polluants pénètrent loin dans les poumons et passent dans le flux sanguin en déclenchant des crises cardiaques et des cancers. Ville Taux annuel PM 2.5 Équivalent en cigarettes par jour Orlando 6 0,3 Vancouver 7 0,3 Toronto 8 0,4 Londres 15 0,7 Rome 17 0,8 Paris 18 0,8 Bogota (Pérou) 19 0,9 Mexico 36 1,6 Xingtai (Chine) 128 5,8 Gwalior (Indes) 176 8,0 Méthodologie: Base de données de pollution de l’air de l’OMS, mai 2016; calculs de l’organisme environnemental Berkeley Earth convertissant les effets du tabagisme en taux de pollution, une cigarette correspondant à 22 microgrammes par mètre cube d’air de PM2.5. Détails du calcul (en anglais) à : http://berkeleyearth.org/air-pollution-overview/ L'air pur: plus cher que l'or en Chine Un litre d’air pèse 1,2 gm et n’a aucune valeur marchande. La même quantité en or vaut 50 dollars. Malgré sa valeur et son attrait légendaire, il y a des moments où l’on donnerait tout son or pour une bouffée d’air frais. Parlez-en aux deux tiers des millionnaires chinois qui ont quitté la Chine à cause de la pollution[1]. La mauvaise qualité de l’air en Chine tue prématurément un demi-million de personnes par an selon une étude de la Banque mondiale.[2] [1] Hurun report et Banque de Chine, La Tribune, Paris 21 oct 2011 [2]http://siteresources.worldbank.org/INTEAPREGTOPENVIRONMENT/Resources/China_Cost_of_Pollution.pdf ![]() Le soleil brille sur tout le continent américain aujourd'hui, jour du scrutin. Deux crêtes de haute pression énormes donnent du beau temps sur tout le pays. Or, des études ont déjà démontré, aux États-Unis comme ailleurs, que la météo peut influencer le vote lorsque les candidats sont nez-à-nez. En fait, le beau temps incite les gens à prendre plus de risques et à "optimiser" les choses. Les gens modifient leur seuil de gestion du risque quand il fait soleil. On est prêt à assumer davantage de risques qu'en temps normal. Malheureusement, pour plusieurs Trump représente le beau risque. Ma prédiction: Trump va perdre, mais de peu; les résultats vont montrer que ses appuis ont été plus grands que prévus. Surtout dans l'est et en Floride, où les conditions météo sont exceptionnellement belles. ![]() C'est la fin d'El Nino en 2016. L'an dernier, l'hiver 2015-2016 au Québec et dans le nord du continent américain a été extrêmement doux en raison d'un El Nino très puissant. Oubliez-ça cette année! Le refroidissement des eaux du Pacifique observé à l'heure actuelle risque d'entrainer un hiver plus rude que l'an dernier. Bref, voilà pourquoi le Climate Prediction Center aux États-Unis, une section de l'organisation gouvernementale NOAA, s'attend à un hiver plus froid et plus neigeux cette année pour une bonne partie de l'Ontario et de l'ouest du Québec. Avec la disparition de l'effet El Nino, le climat revient à la normale. Cela signifie davantage de froid intense et de dépressions majeures que la moyenne des 4 dernières années. Quand on songe qu'en 2013 et 2014, un vortex polaire a fait frémir le Québec, l'hiver qui vient risque de faire parler de lui... ![]() La météo de tous les jours, c’est le climat au bout du compte. Et le climat est un grand bâtisseur de civilisations. Les alizés, par exemple, sont des vents puissants près de l’équateur qui ont permis à Christophe Colomb de traverser l’Atlantique et découvrir le Nouveau monde. C’est le vent, la pluie et la température qui ont déterminé comment les humains construisent leurs maisons, ce qu’ils mangent, comment ils se vêtissent en hiver comme en été. Le climat est comme le vent. Il forge le caractère des peuples comme le vent fait avec la forme des rivages. Le climat conditionne tellement la façon de vivre des gens qu’il influence même leur façon de bouger leur corps. Dans son documentaire «La Danse dans l’Histoire humaine»[1], l’ethno-musicologue Alan Lomax aborde les différences culturelles entre les peuples dans leurs façons de parler et de se mouvoir. Les habitants des pays chauds bougent leur corps avec le torse et le bassin réunis en deux unités distinctes, selon ses observations. Lorsque les gens des pays chauds se déplacent, le torse tourne dans une direction opposée à leur bassin. Les peuples des pays froids, eux, ont tendance à bouger leur corps d’un seul bloc. Ils sont moins souples quand ils marchent. Comme si le corps avait appris à dépenser le moins possible d’énergie en bougeant. La personnalité d’un peuple dépend beaucoup de facteurs qui n’ont rien à voir avec la température et la géographie du territoire. Mais pour comprendre le caractère national d’une nation, il faut regarder du côté de la météo du jour. Les Italiens sont différents des Anglais. Même chose pour les Mexicains ou les Texans par rapport aux Québécois. Il y a des traits, des caractéristiques entre les peuples qui ne peuvent pas être expliqués seulement par des raisons culturelles ou territoriales. Dans la fabrication d’un peuple, la météo est l’ingrédient secret. [1] Society of Ethnomusicology (1975) |