
Les désinvestissements en météorologie par le gouvernement fédéral en 20 ans annonçaient une tempête parfaite. Fermeture de bureaux et de stations météorologiques. Coupures de programmes d’observations. Réduction des effectifs. Le Québec, avec 1,5 millions de kilomètres carrés ne compte qu'un seul centre de prévision. Le Texas, avec un territoire moitié moins grand, compte 11 bureaux météorologiques! Est-il normal qu’une grande ville comme Montréal soit dépendante d’un radar désuet de la deuxième guerre mondiale, réputé pour tomber toujours en panne?!
Environnement Canada a perdu la gérance de son superordinateur en 2012 à la création de la nouvelle agence regroupant les services informatiques du fédéral. Cette agence gérant le superordinateur de la météo est la même organisation responsable du fiasco informatique du programme de paye des employés du gouvernement fédéral.
Pas étonnant dans tout ce contexte que la performance des services météo d’Environnement Canada se détériore. Mais la vérité est qu’il y a aussi une raison culturelle expliquant le cafouillage de l’A-13. Comme le dit l’auteur du rapport de Transport Québec : « On a été élevés dans les tempêtes de neige, donc ça n’effraie pas trop les Québécois. »
Il est là le nœud du problème. Plus personne n’écoute les alertes météo. Environnement Canada a certes un travail de réflexion à faire sur son système d’alertes, calqué à 100% sur les américains alors que le climat canadien est très différent. Les changements climatiques vont nous obliger à ouvrir l’œil et prêter l’oreille davantage aux extrêmes météo. Les inondations historiques que le Québec a connues ce printemps nous le rappellent.