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Comment la météo vous influence

L'hiver est un tueur en série

1/1/2016

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Dans son livre Guide de survie des Européens à Montréal (Ulysse), l'auteur et conférencier d'origine Belge Hubert Mansion parle de son expérience avec l'hiver québécois. Cette saison, dit-il, n'est pas seulement une source de petits tracas comme en Europe, mais une menace pleine de périls et de dangers. Bref, pour les immigrants qui affrontent l'hiver du Québec pour la première fois, l'hiver québécois est un tueur en série. Et le pire, c'est qu'il y a une bonne part de vérité là-dedans. Après la tempête du siècle du 4 mars 1971, plus de 11 cadavres ont été ramassés dans les rues de Montréal par les camions de déneigement, rapportaient les journaux de l'époque. Il faut le dire. La neige qui tombe chaque hiver est une vraie menace publique. Au Canada, les souffleuses viennent au troisième rang pour les causes d'amputations, tout juste après les accidents de travail. 

L'hiver n'est pas vraiment la saison romantique qu'on imagine. La période des grands froids, qui survient vers le début janvier, coïncide avec l'apparition de nombreuses maladies. Voilà qui explique pourquoi les Québécois meurent davantage en hiver. Au Québec, le nombre de décès par jour en juillet tourne autour de 154. En janvier, ce chiffre grimpe à 190. Un Québécois court 20% plus de risque de mourir en hiver que dans toute autre saison. Le premier colon français au Québec, Louis Hébert, est mort en hiver des suites d'une chute sur la glace. C'est tout dire.

En plus d'aggraver la sévérité de plusieurs types de maladies, l'hiver est aussi réputé pour être la saison des incendies. Plus la saison est froide et plus le nombre de victimes est grand. Les hivers plus froids que la moyenne, comme l'hiver 2014, le plus froid en 30 ans, sont davantage meurtriers. On n'a qu'à penser au drame de la résidence du Havre, près de Rimouski, où 32 victimes ont perdu la vie dans l'incendie d'un centre d'hébergement le 30 janvier 2014. Les conditions extrêmes de température et de poudrerie avaient même entravé le travail des pompiers. 

À lui seul, le froid n'explique pas la plus grande mortalité dans la population en hiver. La pollution est plus nocive durant la saison froide. Les taux de concentration de polluants automobiles sont plus élevés et il y a davantage de smog selon Environnement Canada. 

En hiver, le manque de soleil et d'activité physique contribue à dégrader la vitalité. Il y a aussi les maladies contagieuses, comme le virus de la grippe, dont les pics d'infections correspondent à l'arrivée des grands froids. Les taux de vitamine C et D, de calcium et de magnésium sont à la baisse en hiver. Ce manque de nutriments nuit à l'efficacité du système immunitaire. 

On pourrait s'attendre à ce que l'hiver soit la saison la plus meurtrière sur les routes. Avec toutes ces tempêtes et ces millions de personnes affaiblies et déprimées au volant, sans compter les conditions du réseau, on pourrait le croire. Or, c'est le contraire. Le nombre d'accidents mortels diminue de 30 % en hiver selon les chiffres de Transport Québec. Les gens roulent moins vite et conduisent plus prudemment. Malheureusement, cela n'est vrai qu'après la première tempête de l'hiver. En effet, les premières chutes de neige importantes de la saison ont toujours un effet démesuré. Non seulement dans les médias, mais aussi chez les automobilistes qui ne modifient pas leurs façons de conduire. C'est dans les premières semaines de l'hiver que le nombre de morts sur les routes est le plus élevé, avant que le froid et la neige s'installent pour de bon. Mais surtout, une fois que les gens sont acclimatés aux conditions météo et à la conduite automobile en hiver. 

L'hiver est peut-être la saison de la Saint-Valentin et des amoureux, mais c'est aussi la saison des divorces. C'est en janvier que les demandes de divorce atteignent un sommet. L'hiver est aussi la saison des caries, du diabète et des maladies cardiaques. Les ongles et les cheveux poussent moins vite en hiver. Après la peau, l'organe qui paye le gros prix en hiver est le cœur. Les maladies du cœur sont des maladies caractéristiques des pays aux hivers froids et neigeux. Le taux de mortalité de ce type de maladies, au Canada comme aux États-Unis et en Europe, grimpe chaque hiver pour atteindre un maximum en janvier et février. En fait, les crises cardiaques, angines et infarctus confondus, sont 30 à 40 % plus susceptibles de se produire en hiver que dans toute autre saison. 
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Partout dans le monde, les hivers sont plus difficiles pour le cœur et les artères. Aux États-Unis, les infarctus sont deux fois plus nombreux en janvier qu'en juillet. Même à Hawaii, les crises cardiaques augmentent en hiver. Mais heureusement pour les victimes, il n'y a pas de neige sur les routes pour ralentir les ambulances!
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"Winter is coming" ou les bienfaits du froid

10/18/2015

 
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Les premiers flocons et la première invasion d’air de l’arctique sur le sud du Québec ces derniers jours nous rappellent que l’hiver canadien n’est pas si loin. Et avec lui, le froid. Mais tout n’est pas si gris. En fait, le froid nous veut du bien. C’est la formule consacrée des promoteurs de bains glacés en hiver et autres trempettes polaires. Les vertus du froid, ses propriétés analgésiques et anti-inflammatoires, sont reconnues depuis des siècles. En ophtalmologie, le froid permet de détruire les tissus et fait disparaitre des verrues ou des tumeurs. Et pour ceux qui n’ont pas froid dans le dos, des traitements de cryothérapie à l’azote liquide, une technique consistant à exposer un patient à des températures de -120°C pendant 3 minutes, aurait des effets bénéfiques incroyables selon ses promoteurs.

​Pour sa part, le froid de la fin octobre a les qualités revitalisantes d’une bonne douche froide. Il fouette la circulation sanguine et la respiration, améliore l’humeur, le métabolisme et le sommeil, et renforce le système immunitaire en augmentant le nombre et l’activité de globules blancs dans le sang.

Malheureusement, le froid ne guérit pas les maladies. Par contre, il soulage la douleur en diminuant la conduction nerveuse. Un autre avantage du froid est qu’il fait maigrir. Faire son jogging par temps froid entraine la combustion de plus de calories par l’organisme. Une température de -10 °C, par exemple, comparé à 20 °C, vous fera dépenser 10% plus de calories.

Manger froid est aussi un bon moyen pour maigrir. Le fait de manger de la nourriture froide oblige votre organisme à réchauffer les aliments que vous ingurgitez pour les amener à la température corporelle de 37,5 °C.Votre corps doit donc fournir de la chaleur, de l’énergie. Boire un verre d’eau très froide, par exemple, constitue une dépense d’énergie. La quantité de calories en jeu est très faible, bien sûr. Mais si vous buvez deux litres d’eau à 4 C, vous perdrez au moins 50 calories, l’équivalent d’une petite marche. Vous pouvez aussi sucer une demi-douzaine de cubes de glace. Le résultat est garanti. Vous perdrez des calories. Mais gare aux maux de tête et aux gencives!

Somme toute, les bienfaits du froid ne font malheureusement pas le poids si on considère tous les désagréments économiques, médicaux et socio-sanitaires subis en hiver par les populations des pays aux climats tempérés et nordiques.

Si le Québécois moyen suivait le même rythme de la Nature, dès qu’arriverait les premiers froids de la fin octobre, il se ferait un trou dans la terre, se couvrirait de feuilles mortes et s’engouffrerait avec 3 mois de bouffe jusqu’à la fin mars.  
 

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