![]() Vous souhaitez vivre longtemps? Arrangez-vous pour naitre en octobre. Vous pourrez ainsi vivre jusqu’à 4 ans de plus que la moyenne des gens. Mais il y a une condition. Il faut que vos parents aient eu le plaisir de vous concevoir en février. Malheureusement, février est peut-être le mois de l’amour, mais c’est loin d’être le meilleur moment dans l’année pour s’accoupler! Si l’idée que le mois où vous êtes nés détermine votre destin peut faire sourire, certaines évidences statistiques font réfléchir. De nombreuses études scientifiques soutiennent l’hypothèse que la santé d’un individu au cours de sa vie, mais aussi son caractère, ses talents et son bagage académique peuvent être affectés par une seule donnée : le mois de votre naissance. C’est en se penchant sur de larges échantillons de population, au début des années 1900, que des médecins ont pu établir la première preuve statistique de l’influence du mois de naissance sur la santé des bébés naissants. En démontrant que les bébés conçus dans certains mois de l'année plutôt que d’autres sont généralement en meilleure santé plus tard dans leur vie, on faisait la preuve que les conditions climatiques à la naissance jouent un rôle insoupçonné et plus important que l’on croit. On sait depuis le début du siècle que les enfants nés en hiver sont plus susceptibles à certaines maladies plus tard à l’âge adulte. Par exemple, une croissance plus lente, des problèmes de santé mentale et une longévité plus courte sont associés, en général, au fait de naitre en hiver. Les gens nés dans les mois de février et mars sont statistiquement plus enclins à développer un cancer au cours de leur vie que s’ils étaient nés dans une autre période de l’année. De même, davantage d’enfants souffrant de diabète naissent au printemps et au début de l’été, tandis que davantage d’autistes et schizophrènes naissent au début du printemps. Dans le Journal de l'Association médicale canadienne de Mars 2014, une étude révèle que les enfants nés en décembre ont 39 % plus de risques d'être traités pour des troubles d’hyperactivité à l’adolescence, comparativement aux enfants nés en janvier. Les enfants nés en décembre sont peu nombreux. Au Canada, les mois de décembre et de février sont les deux mois où l’on compte le moins de naissances comparés aux autres mois. Les bébés de décembre viennent au monde dans le mois le plus stressant et le moins ensoleillé de l’année. Décembre est aussi le mois des tempêtes et des premières invasions de masses d’air froid et sec de l’arctique. Dans leurs premiers mois de vie, les bébés de décembre vont passer plus de temps à l’intérieur, dans un air propice aux acariens et à la poussière. Le manque de soleil et une oxygénation plus faible rajoutent aux problèmes. Bien souvent, ces associations statistiques entre le mois de naissance et certaines pathologies qui se développeront plus tard dans la vie sont très faibles, voire non significatives pour certains. Mais elles sont impossibles à ignorer. Les raisons sont à la fois multiples et méconnues. Ce n’est pas vraiment le mois de naissance qui influence la santé future d’une personne, mais les conditions climatiques du mois de naissance, la température surtout. Dans l’hémisphère Sud, où les saisons sont inversées, on observe le même phénomène que dans l’hémisphère Nord, mais de façon contraire. Les conclusions sur la longévité des gens nés en octobre dans l’hémisphère Nord sont valables pour les gens nés en avril dans l’hémisphère Sud. Il peut paraitre difficile de croire que la durée de votre vie, votre réussite scolaire, vos penchants pour l’alcool ou la solitude, le fait que vous soyez du soir ou du matin, ou votre sensibilité à développer certaines maladies soit influencée par le mois où vous êtes nés. Pourtant, c’est le cas. Nous ne sentons pas sous nos pieds que la Terre tourne sur elle-même à 1,666 km/h, ni que notre système solaire s’ait déplacé de 10 000 km dans la Voie lactée depuis que vous avez débuté la lecture de ce texte. Pourtant, c’est le cas!
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![]() Tout le monde se plaint de la météo mais personne n'y fait rien, disait le grand auteur américain Mark Twain. De son côté, l'inventeur du paratonnerre, Benjamin Franklin, aimait répéter que deux choses sont inévitables dans la vie : les taxes et la mort. S'il vivait aujourd'hui, Franklin rajouterait probablement la météo à sa liste. Non seulement devons-nous faire face aux caprices du ciel tous les jours, mais encore, tous les jours, dans notre quotidien autour de nous, au boulot, devant la télé ou dans sa voiture, l’information météo est omni-présente. C’est l’enfant chéri des médias et des blogues! Impossible d'échapper au sujet de conversation le plus populaire du monde après le sexe. Au-delà des impacts habituels de la météo dans nos vies, se cache une influence encore plus subtile du fond de l’air sur les gens. Les humains sont comme des poissons qui vivent au fond d'un océan d'air de 800 kilomètres de profondeur. Et quand des vagues s'agitent sur cet océan, nous en ressentons immédiatement les effets. Des effets de tout ordre : physique, physiologique et psychologique. Ce n'est pas de la dernière pluie que l'homme s'intéresse aux relations entre la santé, les humeurs et le temps qu’il fait. Hippocrate, le père de la médecine lui-même, était passionné par le sujet. Hippocrate a été le premier à consigner ses observations des effets du vent sur les hommes. Il faisait même du climat d’une cité le premier savoir que les nouveaux médecins devaient rechercher pour bien soigner la population locale. Aujourd'hui, 2400 ans après Hippocrate, la biométéorologie est en train de faire sa place au soleil. L'étude des relations entre l'humain et son environnement atmosphérique est une science nouvelle et ancienne, fondée pour les uns, controversées pour les autres, mais qui n’a pas fini de révéler tous ses secrets. De nos jours, la plupart des gens estime que la météo influence leur santé. À commencer par votre grand-mère qui souffre d'arthrite. Véritable baromètre humain, elle peut prévoir l'imminence de mauvais temps par l'aggravation de ses douleurs. Ou, peut-être, avez-vous dans la famille une personne qui souffre d'asthme, de diabète, de maladies de la peau, de troubles cardiaques ou de problèmes psychiatriques? La liste de maladies déclenchées ou aggravées par les conditions météorologiques remplit des livres de médecine. Plus de deux personnes sur trois sont sensibles aux changements des conditions ambiantes. En plus de gêner la circulation sur nos routes, voilà que des preuves s'accumulent sur le pouvoir de la météo de nuire à d'autres systèmes de circulations, bien humains ceux-là: nos systèmes neurologiques, endocriniens, cardiaque, respiratoire et musculo-squelettique. |
![]() Auteur du blogueGilles Brien Archives
Mai 2022
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