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Comment la météo vous influence

​La chaleur qui monte à la tête : le cas de Roméo et Juliette

7/25/2016

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 Des petites agressions de la vie de tous les jours à l'instabilité politique à grande échelle, une relation directe a été établie entre les températures élevées et les conflits humains. De nombreuses études sont arrivées à la même conclusion : plus le mercure grimpe et plus les esprits s'échauffent. Cette croyance a traversé les époques.

La chaleur ne fait pas que saper notre vitalité physique. Elle affecte nos habiletés mentales, notre jugement moral et fait augmenter l’impulsivité et l’agressivité. William Shakespeare reconnaissait cette influence malsaine de la chaleur quand il a écrit Roméo et Juliette. C’est un excès de violence commis dans la chaleur du moment par Mercutio, l’ami de Roméo, qui précipita la suite tragique des évènements menant à la mort des célèbres amoureux. Lorsque Mercutio fut pris du désir d’en découdre avec le clan des Capulets, il aurait fait mieux d’écouter son compagnon, Benvolio, quand celui-ci essaya de le prévenir : « Je t'en prie, bon Mercutio, retirons-nous ; la journée est chaude; les Capulets sont dehors, et, si nous les rencontrons, nous ne pourrons pas éviter une querelle : car, dans ces jours de chaleur, le sang est furieusement excité ! ».  

L’avertissement tomba dans l’oreille d’un sourd. La querelle qui suivit scella le destin de Mercutio, puis ultimement, la fin tragique de Roméo et Juliette.
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La chaleur a la réputation d’être capable de nous faire perdre la tête. Un autre auteur célèbre a trouvé les mots justes pour décrire de façon sensible cette tension nerveuse que seule la chaleur peur exacerber. Dans l’Étranger, publié en 1942, Albert Camus (1922-1967) fait dire à son personnage principal accablé de chaleur:

​«La brûlure du soleil gagnait mes joues et j'ai senti des gouttes de sueur s'amasser dans mes sourcils. C'était le même soleil que le jour où j'avais enterré maman et, comme alors, le front surtout me faisait mal et toutes ses veines battaient ensemble sous la peau. À cause de cette brûlure que je ne pouvais plus supporter, j'ai fait un mouvement en avant. Je savais que c'était stupide, que je ne me débarrasserais pas du soleil en me déplaçant d'un pas. Mais j'ai fait un pas, un seul pas en avant. Et cette fois, sans se soulever, l'Arabe a tiré son couteau qu'il m'a présenté dans le soleil.»

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