
Le 17 novembre 1941, les autorités avisent tous les journaux et les postes de radio au pays que les conditions et prévisions météo deviennent désormais couvertes par le secret militaire. Il est interdit de mentionner la présence de tempêtes, blizzard ou vagues de chaleur. Les journaux pouvaient imprimer un aperçu du temps, mais ils devaient utiliser les prévisions préapprouvées de l’armée. Le but était d’empêcher les sous-marins ennemis qui sillonnaient le Saint-Laurent de connaitre les conditions du ciel au Canada.
Aux États-Unis, la main mise de l’armée sur l’information météo était pire. Après Pearl Harbor, la paranoïa s’était emparée du pays. Les Américains de la côte ouest craignaient une invasion japonaise imminente. Du 15 janvier 1942 au 12 octobre 1943, il était interdit aux stations de radio et à la presse de parler de pluie, de neige, de brouillard, de vent et de température, à moins d’avoir l’accord du Bureau de la Censure et du US Army Weather office.
En mars 1942, des centaines de personnes ont été tuées par des tornades au Tennessee parce que les stations de radio n’avaient pas pu alerter la population sans violer le code de l’armée.
"Les Baromètres Humains: comment la météo vous influence" Éditions Québec-Livres (2015).