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Comment la météo vous influence

Les élections influencées par la météo

10/16/2019

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La participation électorale dépend-t-elle des conditions du ciel?
Personne ne se pose la question. La bonne question à se poser est de savoir dans quelles proportions. 

Depuis les sommets à 85 % dans les années 70, le taux de participation aux élections générales au Québec stagne de nos jours à 70 %. Un plancher historique a été défoncé en 2008, avec 57,4 %. Ce nouveau record a sonné l’alarme. Le Directeur Général des Élections du Québec (DGEQ) a jugé la situation assez préoccupante pour confier un mandat à la Chaire de recherche sur la démocratie et les institutions parlementaires de l’Université Laval. L’objectif : préciser pourquoi la participation électorale avait été si famélique. Dans leur rapport, les auteurs de l’étude ont conclu que plus de 10 % des électeurs avaient été empêchés de voter à cause de la météo. Sur les 6 millions d’électeurs, ce chiffre représente 600 000 personnes. L’équivalent de la population de 10 comtés électoraux. 


Le mauvais temps bon pour la droite
Pour beaucoup de travailleurs à faible revenu, qui ont parfois deux emplois, il est plus difficile de se libérer du boulot pour aller voter le jour du scrutin. Il faut faire la file pour prendre le bus ou le métro, faire la file devant le local, faire la file devant une table... Si en plus, il fait très froid, qu’il neige ou qu’il pleut des cordes, s’absenter du travail pour aller voter devient moins tentant. Si vous êtes une personne âgée, un aidant naturel, ou si vous avez de jeunes enfants sur les bras, le désir est encore moins grand. Heureusement, la popularité du vote par anticipation permet à de plus en plus de gens de planifier d’avance le jour où ils vont voter. N’empêche. L’état du ciel, des routes et des trottoirs le jour du scrutin peut réduire significativement le vote de certains groupes d’électeurs. 

Ces circonstances météo favorisent le vote de personnes de statut socio-économique plus élevé, qui peuvent plus facilement se libérer du travail, ou qui sont plus mobiles, ou qui ont plus d’un véhicule. 

Al Gore, candidat malheureux aux présidentielles de 2000 aux États-Unis, a fait les frais de cette influence de la météo sur les élections. Il a perdu la Maison Blanche pour un peu de pluie.

Al Gore perd la présidence
Lors des élections présidentielles de 2000, les partisans d’Al Gore avaient accusé George Bush d’avoir volé les élections. Ce jour-là, tout s’était joué en Floride. Si Al Gore avait remporté l’État, la présidence lui était assurée. Or, il a plu le jour de l’élection sur tout le nord de la Floride. Ces conditions ont joué contre les démocrates en diminuant le taux de participation de la classe moyenne et les gens à faible revenu. George Bush a été élu président. L’année suivante, les États-Unis se sont lancés dans une suite de guerres aussi désastreuses que couteuses au nom de la sécurité nationale... 

Aux États-Unis, pour chaque pouce de pluie (25 mm) au-dessus de la moyenne le jour de l’élection, le taux de participation tombe de 1 %. Une chute de pluie de 100 mm entraine une diminution de 4 % du vote selon des chercheurs en sciences politiques de l'Université de Georgie et de Californie. 

Impact psychologique
Les impacts de la météo sur les élections ne se limitent pas aux intempéries. Un autre effet, plus psychologique celui-là, agirait sur le moral des indécis. En effet, il a été démontré à travers des démonstrations rigoureuses que le beau temps induit une tolérance plus grande au risque. 

Les jours ensoleillés avec des températures agréables, lorsque la pression est à la hausse et que les vents sont légers, les gens sont plus optimistes, plus volontaires. Ils prennent des attitudes et comportements plus positifs et sont davantage prêt à prendre un risque dans leurs activités quotidiennes, leurs habitudes de consommation et leurs penchants politiques. 

Le 21 octobre, un régime anticyclonique devrait donner du beau temps qui va s’étirer de l’Ontario aux Maritimes, couvrant un territoire habité par plus de 25 millions de Canadiens. Si l’effet météo fonctionne, ces conditions pourraient bien nuire aux Libéraux et favoriser le Bloc, le NPD et les Verts. En attendant, les Conservateurs n’ont rien à perdre à faire la danse de la pluie! 

 

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