
Lors du vote, tout s’est joué en Floride. Si Al Gore avait remporté cet État, la présidence lui était assurée. Or, il a plu beaucoup le jour de l’élection en Floride. Ces précipitations ont joué contre les démocrates en diminuant la participation électorale de la classe moyenne et des bas salariés, des électeurs dont le vote est acquis aux démocrates. George Bush a été élu.
Pour beaucoup de travailleurs à faible revenu, qui ont parfois deux emplois, il est difficile de se libérer du boulot pour aller exercer son droit de vote. Les patrons ne sont pas tous accommodants. Il faut faire la file pour prendre l’autobus ou le métro, puis ensuite faire la file pour voter. Si en plus, il fait froid, il vente, il pleut à boire debout, s’absenter du travail pour aller voter devient pas mal moins tentant. Pour les personnes âgées ou handicapées, c’est pire.
En général, le mauvais temps favorise le vote d’électeurs de statut socio-économique plus élevé, les gens qui peuvent plus facilement se libérer du travail, ou qui sont plus mobiles car ils possèdent plus de 1 véhicule. Traditionellement, ces électeurs votent plus à droite.
La météo affecte aussi les électeurs au niveau émotif. Très peu d’études ont étudié cet aspect. Mais certaines recherches suggèrent que la météo affecte les humeurs, et du coup, les comportements.
Bref, les conditions dégagées à la grandeur des États-Unis le jour du scrutin présidentiel le 3 novembre, favoriserait donc l'optimisme, les pensées positives et la prise de décisions plus risquées, c'est à dire marquées par la volonté de changement. Voilà pourquoi ces deux effets conjugués de la météo sur les élections devraient contribuer à faire gagner les démocrates.