
L'une des premières études sur le sujet est canadienne et remonte à 1981. Le climatologiste en chef d'Environnement Canada, David Phillips, a étudié la question. Ses conclusions convergent avec celles de la plupart des études faites sur le sujet un peu partout dans le monde. Les migraines sont à la hausse quand la pression barométrique varie beaucoup et que les températures et l’humidité grimpent dans votre région après l’arrivée d’une masse d’air chaud.
Avoir un mal de tête est une chose tout à fait normale dans la vie. Les migraines, pour leur part, constituent des conditions médicales sérieuses qui nécessitent des soins immédiats. Les spécialistes sont encore en train de percer les mystères de la migraine. Au départ, les migraines sont causées par la vasoconstriction des artères du cortex, qui entrainent à leur tour la vasodilatation des artères des méninges et du scalp. À partir de là, on ne s’entend plus pour savoir ce qui se produit ensuite. Ce que l’on sait, c’est que les baisses de pression barométrique provoquent une rétention d’eau, un gonflement des tissus, et une hausse de pression dans le cerveau. Les masses d’air chaud, pour leur part, dégradent généralement la qualité de l’air. L’air chaud est moins revitalisant que l’air froid car il contient moins d’oxygène.[1]
Dans son livre How to find relief from Migraine, la fondatrice de la fondation canadienne des migraines, Rosemary Dudley, conclue qu’il n’y a que deux endroits au monde où l’on peut éviter les migraines en raison des conditions météo qui y règnent. Ces lieux sont réputés surtout pour la forte pression barométrique ambiante car ils se trouvent sous le niveau de la mer. Malheureusement, ils sont un peu difficiles d’accès. C’est la Mer Morte, entre Israël et la Palestine, dans une des régions les plus dangereuses au monde. Et le Grand Canyon en Arizona!
[1] Pour un même volume et une même pression selon la loi des gaz parfaits
[2] Weather and air pollution as triggers of severe headaches. Neurology; 2009 Mar 10;72(10):9227
2 Shifts from Daylights Saving Time and Incidence of Myocardial Infarction, N Engl J Med 2008; 359 : 1966-1968