![]() Depuis une vingtaine d’années, des preuves s’accumulent sur le fait que les précipitations dans les grandes villes, surtout sur la côte Est américaine, ont tendance à se produire davantage les fins de semaine que les jours de semaine. Le mythe de la pluie qui tombe toujours le week-end serait-il vrai? Le phénomène touche les régions dans le couloir Toronto-Montréal et toutes les grandes villes de la côte Est des États-Unis où la pollution automobile augmente durant la semaine. Les polluants atmosphériques s’accumulent dans l’atmosphère et atteignent un maximum le vendredi ou le samedi. Les données des stations d’échantillonnage d’air confirment que les niveaux de deux polluants urbains, l'ozone et le monoxyde de carbone, augmentent à mesure que le weekend approche. Ces particules agissent comme des noyaux de condensation en formant des nuages qui déchargent alors leur trop plein les samedi et dimanche. Puis le cycle reprend le lundi suivant. Selon d’autres recherches du Centre d’Études Spatiales Goddard de la NASA, les grandes villes amplifient les précipitations et dégradent les conditions météorologiques dans les régions rurales autour. Des données de pluie collectées à Houston, Atlanta et Saint-Louis, entre 1998 et 2002, ont montré que la pluie augmente jusqu’à 44 % quand les vents soufflent vers la ville. À cause de cet effet de la pollution sur l’atmosphère, il y aurait 22 % plus de chance de pluie le dimanche, selon une étude de l’Université d’Arizona[1]. Le plus inquiétant, ont raconté les auteurs de cette étude, est de découvrir que la pluie est synchronisée avec l’activité humaine. Dans la même étude, 50 ans de données sur les tempêtes tropicales dans l'Atlantique Nord ont permis de démontrer l’existence de la même tendance avec les ouragans. Les ouragans aussi auraient tendance à suivre un rythme de 7 jours. Quand on réalise que la pollution qui se bâtit durant la semaine peut engendrer des catastrophes en fin de semaine, il y a de quoi être songeur. C’est l’effet papillon multiplié par des millions. Des millions d’automobilistes qui prennent la route le lundi. [1] Nature (2001)
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![]() Selon les plus récentes prévisions saisonnières pour la deuxième moitié de l'été émises par Environnement Canada le 31 juillet, les températures se maintiendront largement au-dessus des moyennes normales de 30 ans sur le Québec d'ici octobre. Les indices de confiance sont élevés et atteignent 80 %. Ce sont les régions les plus à l'est du Québec qui devraient connaitre les conditions les plus chaudes par rapport aux normales. La pluie a été très peu présente dans le Bas-du-Fleuve, sur la Cote Nord et en Gaspésie cet été. Les températures plus chaudes dans l'Atlantique Nord contribuent à garder les secteurs de l'est avec les Maritimes sous l'influence d'une poussée d'air du sud. Quant aux précipitations, les prédictions à long terme d'Environnement Canada n'ont pas une très bonne habileté. Elles sont peu informatives. Néanmoins, on peut s'attendre à des précipitations normales pour les prochains mois avec peut-être un peu plus d'averses au sud de la vallée du Saint-Laurent. Compte tenu que les Québécois ont connu énormément de turbulences et d'écarts météo par rapport à la normale depuis le printemps, un retour à la normalité ne pourrait pas être pire que les épisodes d'orages, de grêle et de pluies abondantes que le sud du Québec a essuyé cet été. Rappelons que le Québec a connu des quantités de pluie record en avril, mai et juin. |