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Comment la météo vous influence

L'hiver n'est pas pour les cardiaques

12/30/2021

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On savait que l’hiver est dur pour les oreilles et le nez. Mais ce que l'on savait moins, c'est que la saison froide est terrible pour le cœur. Non seulement les infarctus sont plus mortels en hiver, mais ils sont plus susceptibles de causer des dommages au cerveau. Le taux de mortalité de ce type de maladies, au Québec, comme aux États-Unis et en Europe, grimpe chaque hiver pour atteindre un maximum en janvier et février. Les crises cardiaques, angines et infarctus sont jusqu'à 40 % plus susceptibles de se produire en hiver que dans toute autre saison. 

Une récente étude Québécoise révèle que le risque de mourir d’une crise cardiaque augmente en hiver avec la neige. «On a trouvé qu’il y a un lien entre la quantité de neige tombée et le risque d’hospitalisation et de décès pour crises cardiaques, surtout chez les hommes», résume Nathalie Auger, chercheuse au Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CRCHUM) et coauteure de l’étude.

Même les jours plus froids que la moyenne entrainent une hausse de victimes de problèmes cardiaques. En Russie, des cardiologues ont découvert que les hémorragies cérébrales et les ischémies sont 32 % plus fréquentes les jours plus froids que la moyenne.

Partout dans le monde, les hivers sont plus difficiles pour le cœur et les artères. Dans le Néguev, une région désertique au sud d’Israël, les températures excèdent souvent les 30 degrés Celsius en été, alors qu’en hiver, le mercure descend autour de 10 °C. Malgré ces températures clémentes, le taux de mortalité des maladies cardiovasculaires grimpe de 50 % en hiver. En France, une baisse de 10 °C augmente le risque de crise cardiaque de 13 % chez les hommes. Aux États-Unis, les infarctus sont deux fois plus nombreux en janvier qu’en juillet. Même à Hawaii, les crises cardiaques augmentent en hiver. 

Au Québec, où les hivers sont beaucoup plus rigoureux, le nombre de victimes est probablement plus grand. Malheureusement, il n’y a pas d’études ou de recherches pour estimer le problème dans ses justes proportions.  La météo n’est pas considérée comme un facteur de risque pour la Santé publique. Les changements climatiques ne sont pas pris en considération comme ils devraient l'être par les autorités dans la panification des orientations stratégiques et des budgets de recherche. Et il y a le facteur émotif. Mon pays, c'est l'hiver. Ça ne fait pas bonne presse de dire que l'hiver est un tueur en série. On aime mieux vanter les charmes de la saison froide que ses risques d'infarctus.
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Des météorologues devant la cour pour prévisions ratées

12/14/2021

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La météo prévoit du temps splendide. Mais la pluie s'invite et le party tombe à l'eau. Cessez de vous plaindre au ciel et poursuivez Monsieur météo. Avec un peu de chance, il fera peut-être de la prison.
 
Les cas de météorologues jetés en prison pour avoir manqué leurs prévisions sont rares. Ce qui est en progression, ce sont les menaces et les poursuites contre les Miss et Mr Météo. 
 
Les météorologues ne sont pas les seuls scientifiques à risquer la prison pour leurs pronostics manqués. Parlez-en aux 7 sismologues italiens condamnés à 6 ans de prison en 2012 pour ne pas avoir prévu un tremblement de terre.
 
L'affaire avait divisé la communauté scientifique. Il est encore impossible de prévoir un tremblement de terre. Les scientifiques italiens n’avaient pas été accusés d’incapacité à prévoir le phénomène, mais pour leur imprudence. Malgré une hausse d'activités sismiques dans la région, un signe laissant craindre le pire, les sismologues en charge à cette époque avaient balayé de la main tous risques possibles, en conseillant aux habitants du coin de «boire un verre de vin pour se détendre». Quand la secousse de 7,2 sur l'échelle de Richter s'est produite au petit matin du 6 avril 2009, aucune bouteille de vin n'a pu se tenir debout... Le séisme avait fait 308 victimes en détruisant complètement la ville de L'Aquila.
 
Il y a quelques années, l'histoire d'un Monsieur Météo de la rive-sud de Montréal poursuivi pour ses prévisions ratées par un promoteur de courses automobiles avait fait la manchette. Ce dernier estimait avoir perdu beaucoup d’argent après avoir annulé deux événements en se fiant aux prévisions « mal fondées ou complètement fausses du défendeur». Le promoteur avait aussi poursuivi Environnement Canada.
 
Au Québec, les poursuites judiciaires au sujet de la météo portent surtout menées par des clients d'agences de voyages qui réclament des compensations pour des vacances gâchées par la pluie. 
 
The queen can do no wrong
Lorsque des poursuites sont intentées contre le Service météorologique du Canada ou le National Weather Service aux États-Unis, une doctrine légale entre en jeu. On l'appelle «l'immunité souveraine». En d'autres mots, «la souveraine ne peut pas mal faire».
 
Autant aux États-Unis qu'au Canada, les cours de justice ont toujours refusé d'imposer aux gouvernements la pleine imputabilité pour les prévisions ratées de leurs météorologues. Cette imputabilité, compte tenu de la science, imposerait un fardeau illimité et intolérable aux finances publiques.
 
Cette doctrine légale d'immunité ne s'applique qu'aux poursuites contre le gouvernement. Or, de plus en plus de firmes privées en météo offrent à leurs clients des prévisions taillées sur mesure pour leurs besoins. Avec la progression de ce secteur d'activités, les cours de justice ont à se prononcer de plus en plus sur l'imputabilité des prévisions météo vendues par des individus ou des compagnies.
 
La jurisprudence est en train de tracer la voie. La décision rendue dans le cas Brown contre The Weather Channel, aux États-Unis a été un précédent.

​En 1977, un résident de Floride parti en balade sur son embarcation croise une tempête soudaine et se noie. La veille, il avait écouté The Weather Channel, qui ne prévoyait pas de mauvais temps. Poursuivi pour 10 millions de dollars, The Weather Channel avait gagné sa cause. La cour avait rejeté la poursuite. Le juge avait statué que les médias de communication n'ont pas d'obligations légales ou d'ententes contractuelles envers les membres du public qui écoutent leur programmation.
 


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