![]() Une toute récente étude Québécoise révèle que le risque de mourir d’une crise cardiaque augmente après une tempête de neige. «On a trouvé qu’il y a un lien entre la quantité de neige tombée et le risque d’hospitalisation et de décès pour crises cardiaques, surtout chez les hommes», résume Nathalie Auger, chercheuse au Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CRCHUM) et coauteure de l’étude. On savait que l’hiver peut être dur pour les oreilles et le nez, mais le cœur aussi? Et comment! Non seulement les infarctus sont plus mortels en hiver, mais ils sont plus susceptibles de causer des dommages au cerveau. Les maladies du cœur sont des maladies caractéristiques des pays aux hivers froids et neigeux comme le Canada. Le taux de mortalité de ce type de maladies, au Canada comme aux États-Unis et en Europe, grimpe chaque hiver pour atteindre un maximum en janvier et février. En fait, les crises cardiaques, angines et infarctus confondus, sont 30 à 40 % plus susceptibles de se produire en hiver que dans toute autre saison. On estime que les infarctus et les crises cardiaques augmentent de 10 à 30 % à Montréal après de fortes chutes de neige. Même les jours plus froids que la moyenne entrainent une hausse de victimes de problèmes cardiaques. En Russie, des cardiologues ont découvert que les hémorragies cérébrales et les ischémies sont 32 % plus fréquentes les jours plus froids que la moyenne. Partout dans le monde, les hivers sont plus difficiles pour le cœur et les artères. Dans le Néguev, une région désertique au sud d’Israël, les températures excèdent souvent les 30 degrés Celsius en été, alors qu’en hiver, le mercure descend autour de 10 °C. Malgré ces températures clémentes durant la saison froide, le taux de mortalité des maladies cardiovasculaires grimpe de 50 % en hiver. En France, une baisse de 10 °C augmente le risque de crise cardiaque de 13 % chez les hommes. Aux États-Unis, les infarctus sont deux fois plus nombreux en janvier qu’en juillet. Même à Hawaii, les crises cardiaques augmentent en hiver. Au Royaume-Uni, 40 000 personnes meurent prématurément chaque année à cause de complications cardiovasculaires liées au temps froid en hiver. Au Québec, où les hivers sont beaucoup plus rigoureux qu’au Royaume-Uni, le nombre de victimes est probablement plus grand. Malheureusement, il n’y a pas d’études ou de recherches pour estimer le problème. La météo n’est pas considérée comme un facteur de risque en santé publique. Et pourtant… Avec 160 cm de neige accumulés depuis le début de l’hiver à Montréal au 14 février, il est certain que la moyenne normale de 215 cm sera battue cette année. Encore de la neige est en vue cette semaine et la suivante. L’hiver risque d’être plus meurtrier que d’habitude cette année pour les québécois souffrant de maladies cardio-vasculaires.
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