![]() Comme le veut la tradition, une tempête de neige, de pluie et de verglas va frapper le Québec dans la semaine de Pâques. Des quantités importantes de neige, de pluie et de verglas sont attendues à partir de jeudi soir ainsi que vendredi alors qu'un intense système dépressionnaire traversera le Québec en coup de vent. Ce sera la sixième et dernière tempête de l'hiver à Montréal et sur le sud-ouest du Québec. Les Québécois sont faits fort. Il faut plus que du vent, de la neige ou du verglas pour les impressionner. Après tout, les Canadiens français ont inventé les mitaines, la tuque, les motoneiges, les souffleuses. Leur débrouillardise et leur ingéniosité pour passer l’hiver ont amené rapidement les premiers colons français à imiter les autochtones dans leurs modes d’occupation du territoire. Contrairement aux Vikings, venus s’établir sur la côte du Labrador cinq siècles plus tôt, les habitants de la Nouvelle-France n’ont pas hésité à utiliser les raquettes pour se déplacer. Ils ont adopté le capot d’étoffe et les mocassins, construit des maisons avec lucarnes et des toits en pente prononcée. Ils ont découvert alors un hiver unique au monde, qui a façonné leur caractère national. C’est l’isolement de l’hiver qui est à l’origine du sens de l’hospitalité reconnu des Canadiens français, de leur manie d’introspection et de commérage, disait Alcide Ouellet1[1]. Ce sont les rigueurs de l’hiver et ses tempêtes qui ont contribué à notre esprit d’interdépendance familial et paroissial. Et c’est à l’hiver que l’on doit le goût prononcé des Québécois pour les réjouissances de groupe, la passion de cuisiner et les partys! Le climat façonne le tempérament des peuples comme le vent façonne le relief. L’influence des conditions climatiques sur l’évolution des Québécois sur leur santé, leur culture et leur prospérité est indéniable. Si vous en doutez, sortez dehors ce vendredi, mais attachez bien vos tuques! [1] Alcide Ouellet, La Météo, Éditions de l’Homme (1971), p.9
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