![]() La saison des feux de végétation a connu un départ canon cette année avec le gigantesque in-cendie de Fort McMurray. Selon le service des incendies de l'Alberta, la lutte contre ce feu tou-jours actif prendra des mois. Au Québec, plus d'une centaine de feux ont déjà nécessité l'intervention de la So-ciété de protection des forêts contre le feu (SOPFEU) depuis le début de la saison. Ce n'est que le début. Il y a plus de 8 000 feux de forêts au Canada chaque année. Le brasier de Fort McMurray a ceci de particulier qu'il survient à la suite du El Nino le plus puissant jamais observé en 100 ans. Du coup, beaucoup de gens et de médias y ont vu l'empreinte des changements climatiques. Et vous savez quoi? Ils ont raison! Toutes les études sur les répercussions des changements climatiques ont souligné la fragilité des forêts du Canada face au réchauffement planétaire. Le lien entre le changement climatique et l'augmentation des feux de végétation reste peut-être à faire au Canada, mais aux États-Unis, c'est chose faite depuis des années. La fréquence de ces feux a été multipliée par 4 depuis les années 1980. Selon le US Forest Service, les feux de végétation brulent 6 fois plus de territoire qu'avant et durent 5 fois plus longtemps. Un rapport de l'Académie des Sciences prévoit même que pour chaque degré Celsius d'augmentation de la température de l'air, le territoire brulé va augmenter de 650 %! Doit-on y voir le signe que le climat se réchauffe? Absolument, selon les uns. Pas du tout, selon les autres. Bref, le débat est relancé dans les salons pendant que le feu est pris dans la cuisine. Mais il n'y a pas que des sècheresses monstres comme celles affectant l'Alberta et la Californie depuis 2011 que le changement climatique fait pendre au-dessus de nos têtes. Les cendres rejetées dans la haute troposphère par les feux dans l'Ouest retombent souvent sous forme de smog dans les régions et provinces plus à l'est au cours des jours et semaines qui suivent. Un climat plus chaud fournira plus d'énergie aux tempêtes. Les ouragans seront plus nombreux, plus dévastateurs. Et les orages, beaucoup plus forts. Déjà, on remarque depuis quelques années au Québec une augmentation de la foudre, des pluies abondantes et des vents violents. Les micro-rafales et les tornades constituent désormais le risque principal de dommages aux maisons canadiennes. Ce risque est aujourd'hui supérieur à celui lié aux incendies, selon les plus récentes donnés du Bureau d'Assurance du Canada. La peur des orages: une phobie du tonnerre Cette augmentation anticipée des orages et du temps violent risque d'ailleurs d'avoir des conséquences plutôt inattendues, comme une hausse des phobies météo. Un grand nombre d'individus ont une peur bleue des orages. La brontophobie (la peur du tonnerre) est même la phobie la plus répandue dans la population, tout juste après la peur des araignées. Environ 3 % des gens ont peur du tonnerre au point d'en être terrorisé. Grâce aux travaux de l'Institut Mental de Bethsada, au Maryland, on sait que les phobies des orages touchent 4 fois plus les femmes que les hommes, une différence bien documentée partout dans le monde. Le bouleversement climatique risque aussi d'amplifier certains états de détresse psychologique dans le futur. Parmi l'obsession la plus commune traitée en clinique de nos jours: la phobie de vérifier la météo à tout moment. C'est une maladie réelle, similaire aux autres phobies, avec les mêmes symptômes: respiration troublée, insomnies, nausées, mains moites, sentiment de panique. Changement climatique ou pas, la seule méthode efficace pour se soigner de cette "maladie" consiste à déménager dans l'une des deux régions au monde où la météo ne change jamais: dans la Vallée de la Mort au Nevada et... à la Mer Morte.
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