Des chutes de neige de 10 à 25 cm sont anticipées ce lundi sur le sud du Québec. Ajoutez des vents forts et de la poudrerie. Servir froid. Voilà, on est servi. C'est l'hiver qui s'annonce. Dans son «Guide de survie des Européens à Montréal»[1], l’auteur et conférencier Hubert Mansion parle de son expérience avec l’hiver au Québec. Cette saison, dit-il, n’est pas seulement une source de petits tracas comme en Europe, mais une menace pleine de périls et de dangers. Bref, pour les immigrants qui affrontent l’hiver pour la première fois, le froid et les bancs de neige du Québec sont des tueurs en série potentiels. Le froid tue 150 personnes par année au Canada selon le Service Météorologique du Canada. Quinze fois plus que la foudre. Après la tempête du siècle de 1970, plus de 11 cadavres ont été ramassés dans les rues par les camions de déneigement[2]. Au Québec, la neige qui tombe chaque hiver est une vraie menace publique. Au Canada, les souffleuses viennent au troisième rang pour les causes d’amputations après les accidents de travail et les maladies. Mais il n’y a pas que la politique ou les souffleuses qui coupent les Canadiens en deux. Leurs opinions sur l’hiver sont aussi tranchées que pour les sports et la religion. Plus on va vers l’Ouest, plus les gens ont une relation amour-haine avec l’hiver. Au Québec et dans les Maritimes, les gens adoptent une attitude plus résignée. Toute résistance est futile, disent ceux ont vu neigé. Malgré tous les «charmes» de la neige et du froid, les Québécois détestent l’hiver à 78 %, selon un sondage Léger marketing. Dans toutes les enquêtes internationales faites sur la question, le segment de la population qui se montre toujours plus positif envers l’hiver est chaque fois le même : les enfants. On sait pourquoi. Parce que Noël. [1] (2003) Ulysse [2] Journal de Montréal, édition souvenir 50 ans de tempêtes, avril 2014
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