![]() Le plus grand des médecins de l’histoire a beaucoup écrit sur les liens entre la météo d’une cité et la santé de ses habitants. Dans un de ses ouvrages les plus célèbres, Hippocrate d’Alexandrie écrit : « Quand l’hiver est sec et que le vent du nord souffle fort, quand le printemps est pluvieux avec des vents du sud, l’été apportera beaucoup de fièvres.»[1] Hippocrate a été le premier à consigner ses observations sur les méfaits des vents sur la santé des hommes. Il faisait même de la connaissance du climat d’une ville la première connaissance que le médecin devait acquérir. Dans son ouvrage célèbre, le Traité des Airs, des Eaux et des Lieux, il écrit : « Ainsi, lorsqu'un médecin arrive dans une ville dont il n'a pas encore l'expérience, il doit examiner sa position et ses rapports avec les vents et avec le lever du soleil ; car celle qui est exposée au nord, celle qui l'est au midi, celle qui l'est au levant, celle qui l'est au couchant, n'exercent pas la même influence. Après de telles investigations et avec la prévision des temps, il sera bien préparé pour chaque cas particulier, connaîtra les moyens les plus propres à rétablir la santé.» À l’époque, tous les savants étaient convaincus qu’il existait un lien entre la personnalité d’un individu et les éléments du ciel. Dans sa Théorie des humeurs, Hippocrate affirme que le corps est constitué des quatre éléments fondamentaux formant l’Univers : l’air, le feu, l’eau et la terre. Chacun pouvait avoir quatre qualités : chaud, froid, humide et sec. Tous ces éléments, naturellement antagonistes les uns avec les autres, devaient coexister en équilibre pour que l’individu soit en bonne santé. Si il y avait déséquilibre, la maladie apparaissait. Chaque saison, un élément du corps dominait plus qu’un autre. L’automne, par exemple, favorisait la bile noire et les problèmes du système digestif. Au printemps, c’était le sang, avec un risque plus élevé de maladies hémorragiques. Ce savoir était capital pour le médecin qui devait s’en souvenir pour le diagnostic et les traitements. Le praticien attendait la saison favorable pour purger son patient. La théorie des humeurs a fait son chemin jusqu’à nous, dans les expressions «se faire de la bile» ou «être d’une humeur noire». Certains principes de la théorie des Humeurs avaient beaucoup de bon sens, tels que : «L’aliment est le premier médicament» et « c’est la nature qui guérit». Aujourd’hui, 2 400 ans après Hippocrate, la science redécouvre toute la sagesse cachée derrière ces découvertes des anciens Grecs. D’un moment de l’année à l’autre, notre poids change, le taux de sucre sanguin aussi. Les mesures de cholestérol et d’acidité dans le sang varient de mois en mois, comme de jour en jour. Tout notre organisme est continuellement en train de s’adapter à l’atmosphère changeante au-dessus de nos têtes. Parce que cette bataille quotidienne se passe généralement de façon inconsciente, cela ne signifie pas pour autant que les conséquences sont sans effet. Ces changements infimes dans l’air autour de nous sont difficiles à percevoir, mais ils finissent toujours par s’accumuler. Jusqu’à produire une réponse. Et c'est l'avalanche. [1] Des airs, des eaux et des vents
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