Avec la disparition du phénomène El Nino à l'automne 2016, et des tempèratures plus chaudes des eaux de surface des Grands Lacs et de l'Atlantique Nord, les précipitations tomberont plus sous forme solide que liquide durant l'hiver 2016-2017. Cela signifie plus de chutes de neige et de tempêtes sur le nord-est du continent. Au début janvier, les accumulations de neige tombées depuis le début de la saison équivalaient déjà ou dépassaient de 50% les valeurs totales annuelles de neige. Définitivement, l'hiver 2016-2017 sera très neigeux sur le Québec et le nord-est américain. Le Québec se trouve au carrefour de la circulation des masses d’air en Amérique du Nord. Sa position géographique en fait un passage obligé pour les cyclones et ouragans mourants qui remontent la côte est, mais aussi pour les dépressions du bassin des Grands Lacs. Les tempêtes de neige se produisent quand ces dépressions qui arrivent sur le Québec se conjuguent avec des conditions parfaites de température et d’humidité. Les quantités de neige, la force des vents, la présence de poudrerie et de verglas, tous ces éléments dépendent de la provenance de la tempête. Selon les critères, une chute de 15 cm de neige en 24 heures constitue la base d’une tempête de neige, ajoute Denis Thibodeau. «Au-delà de 25 cm, quand on arrive à des accumulations de 50 à 80 cm comme pendant la tempête du siècle, les conséquences peuvent être terribles.» Les transports s’arrêtent. Les écoles ferment. La ville est à genoux. Une tempête de neige n’affecte pas toutes les villes de la même façon. «Une chute de 15 cm à Saint-Tite ne cause pas autant de problèmes que dans une grande ville comme Montréal», souligne le spécialiste. La première tempête de neige importante de l’hiver a toujours des effets démesurés, entre autres chez les automobilistes qui ne modifient pas leurs façons de conduire. Selon les chiffres de la Société d’assurance automobile du Québec, c’est dans les mois d’octobre à décembre, alors qu’arrivent les premières chutes de neige, que le nombre de morts sur les routes est le plus élevé. Par la suite, les gens s’adaptent et le taux baisse. À QUAND DES NOMS POUR LES TEMPÊTES ? La chaîne télé The Weather Channel aux États-Unis a lancé une nouvelle mode. Des noms sont maintenant donnés aux tempêtes de neige majeures qui frappent le pays au cours de l’hiver, comme pour les ouragans. Ainsi, la tempête Jonas qui avait paralysé le Nord-Est américain en janvier 2016 avec ses 106 cm de neige était la 10e tempête qui avait eu l’honneur de recevoir un nom depuis 2013. L’initiative a connu un grand succès. Le public a embarqué et les médias en redemandent. Deux millions de personnes Pour qu’une tempête reçoive un nom, il faut que les avertissements météorologiques associés couvrent 400 000 kilomètres carrés ou deux millions de personnes. Ces dernières années, les tempêtes Snowmageddon et Snowpocalypse ont beaucoup fait parler d’elles. Même si les experts ne sont pas d’accord à 100 % avec cette mode de nommer les tempêtes de neige, il faut reconnaître qu’il est plus facile de se rappeler le Grand Verglas que la «tempête de précipitations verglaçantes extrême de janvier 1998 sur la vallée du Saint-Laurent». À quand des noms pour les tempêtes de neige au Québec? Environnement Canada n’a pas de plan en ce sens, nous dit-on. Dommage. Les tempêtes de neige auraient été plus sympathiques à subir. On imagine les titres. La tempête Rambo menace le Québec.
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