![]() La succession de dépressions importantes qui sillonnent le sud du Québec depuis le début du printemps a provoqué des pluies record et des inondations. Après un hiver surchargé de neige et de verglas, qui s’est terminé avec la méga tempête du 14 mars - la nouvelle tempête du siècle -, voilà que le mois d’avril ne fait rien pour améliorer les choses. Montréal se dirige vers un record absolu de pluie pour un mois d’avril. Les 30-40 mm supplémentaires cette semaine vont certainement compliquer les choses pour les autorités qui surveillent le niveau des rivières. Ces pluies rappellent aux Québécois les inondations du Richelieu en 2012. Le désastre météorologique avait causé l’évacuation de 3000 maisons dans la vallée du Richelieu. Des pluies abondantes en mars-avril-mai, combinées à d’autres éléments climatiques, avaient été à la source d’une crise nationale où même l’armée est intervenue. Le temps pluvieux est dur pour le moral. Mais les tempêtes de pluie, comme Paris a connue l’an dernier, avec les inondations de la Seine, engendre beaucoup de détresse. En plus des pertes de vies et des dommages qu'ils causent, les désastres naturels ont de graves impacts psychologiques sur les populations touchées. Voir sa demeure endommagée par des orages violents, ou encore, être jeté dans le froid en plein hiver à cause du verglas, n'est pas une expérience heureuse. Les répercussions des tempêtes sur la santé mentale sont étudiées de près depuis l'ouragan Katrina. Les conclusions de ces études suggèrent que les impacts les plus sournois sont ceux qui viennent après la tempête. Les femmes qui étaient enceintes au moment de la tempête de verglas de janvier 1998 ont vécu un stress sévère pendant la crise. Celles qui habitaient la région du triangle noir, en Montérégie, ont même mis au monde des enfants avec un quotient intellectuel moins élevé que la normale. Les tempêtes et les désastres de la nature ont aussi une influence sur les tendances suicidaires. Aux États-Unis, suite à des catastrophes météorologiques survenues entre 1982 et 1989, on a constaté dans les régions touchées une augmentation de 14 % des suicides. En mars 2011, après un tsunami qui a fait 19 000 morts sur la côte nord-est du Japon, le suicide a augmenté de 20 % le mois suivant. Même au Québec, on a observé une hausse du suicide après le grand Verglas. Références: >Suzanne King Laboratory, Project Ice Storm, Institut universitaire en santé mentale Douglas >«Suicide after natural disasters», New England Journal of Medecine fév 1998 5;338(6):373-8.
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