Le mois d'avril a triste réputation. C'est un mois où les évènements tragiques comme les tueries et les attaques terroristes sont en forte croissance. Les Américains ont même une expression : c'est la «killing season». C'est en avril que Timothy McVeigh, un membre d'une milice extrémiste, a fait exploser un immeuble du gouvernement fédéral à Oklahoma City en 1995. La tuerie de Colombine, c'était en avril. L'attentat du marathon de Boston? Le carnage de Waco? Virginia Tech? En avril. Au Canada, la plus meurtrière des tueries de masse a eu lieu en 2020 en Nouvelle-Écosse.C'était un 18 avril... Mais qu'est-ce qui peut bien se passer en avril pour inciter autant les gens à la violence? La question n'est pas anodine. Dans la lutte contre le terrorisme, la détection de «patterns» est une grande préoccupations des autorités. La recherche semble indiquer que les attaques terroristes, tout comme les tueries de masse, démontrent des aspects saisonniers. Les terroristes ou les tireurs fous aiment bien faire un maximum de victimes. Ils vont donc frapper davantage à certains moments de l'année, sachant qu'il y aura plus de morts, ou que leur geste aura plus de visibilité. Dans certaines régions du monde, le terrorisme se calme en hiver puis augmente au printemps, comme au Pakistan. Des chercheurs en neuropsychologie de l'Université de Pennsylvanie ont étudié la question. Après avoir analysé 273 cas de tueries de masse, ils ont conclu que le temps de l'année où le nombre de tueries est le plus grand est... mars-avril. Le nombre de tueries est plus grand au printemps avec 27,8 % des cas. L'été suit avec 26,3 %, puis l'automne (23,8 %) et l'hiver (22,1 %). Beaucoup de raisons ont été avancées pour expliquer la hausse des tueries en avril. Des raisons sociales, culturelles, religieuses. Même l'anniversaire d'Hitler (un 20 avril) a été pointé du doigt comme un motif probable pour déclencher ces excès meurtriers. Les raisons physiologiques et psychologiques sont encore méconnues. On suspecte un débalancement hormonal lié à un déficit de sérotonine causé par l'ensoleillement qui augmente en mars-avril.
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Des petites agressions de la vie de tous les jours à l'instabilité politique à grande échelle, la relation entre les températures extrêmes et les conflits humains a été établie dans de nombreuses études. Plus la température s'élève, et plus les esprits s'échauffent. La chaleur ne fait pas que saper notre vitalité. Elle affecte nos habiletés mentales, notre jugement, l'impulsivité et l'agressivité. Il n’y a pas d’endroits où une telle vérité n’est plus vraie que dans un embouteillage. Deux psychologues américains ont conçu une expérience qui en dit beaucoup sur le manque de patience des automobilistes en fonction de la température. Les expérimentateurs restaient immobiles devant un feux de circulation qui tournait au vert et compilait le temps pris par les automobilistes derrière avant de klaxonner. Les chercheurs ont trouvé une relation linéaire directe entre la température extérieure et les klaxons. La plupart des voitures vendues aujourd’hui au Québec sont climatisées. Or, ce n’est pas le cas en Europe. En Angleterre, par exemple, 20 % des voitures seraient munies de climatisation. Malheureusement pour les Britanniques, 100% des voitures sont équipées de klaxons. Les gens nés en octobre vivraient plus longtemps que les autres. Les personnes nées en été seraient plus optimistes que celles nées en hiver. Et plus d'autistes naitraient au printemps. Histoires de grand-mère? Pas toujours. Si l’idée que le mois où vous êtes nés détermine votre destin peut faire sourire, certaines évidences statistiques font réfléchir. De nombreuses études scientifiques suggèrent que la santé d’un individu au cours de sa vie peut être affectée par une seule donnée : votre mois de naissance.
Ce n’est pas vraiment votre mois de naissance qui influence votre santé future, mais les conditions climatiques des premières semaines de votre vie, notamment la température, l'humidité et la qualité de l'air que vous avez respiré. Dans l’hémisphère Sud, où les saisons sont inversées, on observe le même phénomène que dans l’hémisphère Nord, mais de façon contraire. Les conclusions sur la longévité des gens nés en octobre dans l’hémisphère Nord sont valables pour les gens nés en avril dans l’hémisphère Sud. Cela démontre que la cause est reliée au cycle du soleil... et de la température ambiante. Bien souvent, ces associations entre le mois de naissance et certaines pathologies qui se développeront plus tard dans la vie sont très faibles statistiquement. Mais elles sont impossibles à ignorer. C’est en se penchant sur de larges échantillons de population, au début des années 1900, que des médecins ont pu établir la première preuve statistique de l’influence du mois de naissance sur la santé des bébés naissants. On a démontré ainsi que les bébés conçus dans certains mois de l'année plutôt que d’autres sont généralement en meilleure santé plus tard dans leur vie. Ainsi, les enfants nés en hiver sont plus statistiquement plus susceptibles d'être touchées par certaines maladies plus tard à l’âge adulte que les gens nés en été, par exemple. Les gens nés dans les mois de février et mars seraient plus enclins à développer un cancer au cours de leur vie que s’ils étaient nés dans une autre période de l’année. Par ailleurs, dans le Journal de l'Association médicale canadienne de Mars 2014, une étude révèle que les enfants nés en décembre ont 39 % plus de risques d'être traités pour des troubles d’hyperactivité à l’adolescence, comparativement aux enfants nés en janvier. 1. Les Québécois meurent davantage en hiver. Le premier colon français au Québec, Louis Hébert, serait mort en hiver à la suite d'une chute sur la glace. 2. L'hiver aggrave la sévérité de plusieurs types de maladies et la propagation des virus. 3. L'hiver est la saison des incendies. Plus la saison est froide et plus le nombre de victimes est élevé. 4. La pollution est plus nocive en hiver. Les taux de concentration de polluants automobiles sont plus élevés et il y a davantage de smog. 5. Les taux de vitamine C et D, de calcium et de magnésium sont à la baisse en hiver. Ce manque de nutriments nuit à l'efficacité du système immunitaire. 6. L'hiver est aussi la saison des caries. 7. L'hiver est la saison des crises cardiaques. Aux États-Unis, les infarctus sont deux fois plus nombreux en janvier qu'en juillet. Même à Hawaii, les crises cardiaques augmentent en hiver. 8. Les ongles et les cheveux poussent moins vite en hiver. 9. L'hiver est la saison des divorces. 10. L'hiver réduit la capacité pulmonaire de la population. Le 22 octobre 1943, en pleine guerre de l'Atlantique, le sous-marin allemand U-537 pénètre dans la baie Martin, au Labrador pour une mission secrète: installer une station météo automatique.* En pleine nuit, l'équipage du sous-marin charge dans des canots plus d'une demi-tonne de matériel qui sera transporté sur le rivage, puis amené ensuite à bout de bras sur un demi-kilomètre jusqu'à une petite colline. Le petite station météorologique allemande transmettra pendant 3 mois des informations météorologiques à Berlin. En temps de guerre, les missions de bombardement, de reconnaissance aérienne et de parachutage dépendaient de prévisions météo précises sur la visibilité, la couverture nuageuse, le brouillard. Ces renseignements étaient si précieux qu'ils devaient être préservés des oreilles ennemies. L'armée a invoqué la sécurité nationale pour décréter une censure totale de la météo à la radio et dans les journaux canadiens, une information désormais couverte par le secret d'État. Il était interdit de mentionner en ondes ou dans un journal la présence de tempêtes, de blizzard. Vous croyez qu'on exagérait? La situation était pire aux États-Unis. Après l'attaque de Pearl Harbor, la paranoïa s'était emparée de la population. Les Américains de la côte ouest redoutaient une invasion japonaise. Du 15 janvier 1942 au 12 octobre 1943, il était interdit aux stations radio et à la presse américaine de parler de pluie, de neige, de brouillard et de température. En mars 1942, des centaines de personnes ont été tuées par des tornades au Tennessee parce que les stations radio n'avaient pas pu alerter la population sans violer le code de l'armée. *À l'époque, le Labrador faisait partie du Québec Bien que le vote par anticipation contribue à diminuer son importance, la météo le jour du scrutin est reconnue pour influencer le résultat électoral. L'effet est parfois suffisant pour faire pencher la balance d’un bord plutôt que l’autre. Parlez-en à Al Gore, le candidat à la présidence des États-Unis qui a perdu la Maison blanche à cause de la pluie aux élections de 2000. Lors du vote, tout s’est joué en Floride. Si Al Gore avait remporté cet État, la présidence lui était assurée. Or, il a plu beaucoup le jour de l’élection en Floride. Ces précipitations ont joué contre les démocrates en diminuant la participation électorale de la classe moyenne et des bas salariés, des électeurs dont le vote est acquis aux démocrates. George Bush a été élu. Pour beaucoup de travailleurs à faible revenu, qui ont parfois deux emplois, il est difficile de se libérer du boulot pour aller exercer son droit de vote. Les patrons ne sont pas tous accommodants. Il faut faire la file pour prendre l’autobus ou le métro, puis ensuite faire la file pour voter. Si en plus, il fait froid, il vente, il pleut à boire debout, s’absenter du travail pour aller voter devient pas mal moins tentant. Pour les personnes âgées ou handicapées, c’est pire. En général, le mauvais temps favorise le vote d’électeurs de statut socio-économique plus élevé, les gens qui peuvent plus facilement se libérer du travail, ou qui sont plus mobiles car ils possèdent plus de 1 véhicule. Traditionellement, ces électeurs votent plus à droite. La météo affecte aussi les électeurs au niveau émotif. Très peu d’études ont étudié cet aspect. Mais certaines recherches suggèrent que la météo affecte les humeurs, et du coup, les comportements. Bref, les conditions dégagées à la grandeur des États-Unis le jour du scrutin présidentiel le 3 novembre, favoriserait donc l'optimisme, les pensées positives et la prise de décisions plus risquées, c'est à dire marquées par la volonté de changement. Voilà pourquoi ces deux effets conjugués de la météo sur les élections devraient contribuer à faire gagner les démocrates. Selon la croyance populaire, l'emprise de la Lune sur les humains ne fait pas de doutes. Même les crimes violents, les suicides et les meurtres seraient plus fréquents durant les nuits de pleine lune. Qu'en en est-il à Montréal? La légende urbaine la plus ancienne du monde a énormément d'adeptes. Et non les moindres. Au Québec, si l'on se fie aux conclusions d'une étude de l'école de psychologie de l'Université Laval, 8 infirmières sur 10 sont convaincues que les phases de la Lune influencent leurs patients. Les deux-tiers des médecins partageraient cette opinion. La croyances aux supposés pouvoirs cachés de la Lune est universelle et bien implantée partout dans le monde. Que penser d'un chef de police de la ville de Brighton, en Angleterre, qui a pris l'habitude de déployer plus d'agents, les soirs de pleine lune, afin de prévenir la violence à la fermeture des bars? Que penser de la ministre de la Justice de Nouvelle-Zélande, Annette King, qui a suggéré qu'une série d'agressions au couteau avait été causée par la pleine lune? Et comment prendre au sérieux le député britannique conservateur David Tredinnick, critique en matière de santé pour son parti, dont les interventions régulières au parlement en lien avec de la pleine lune font rire tout le monde sur la scène politique anglaise? Les liens entre la pleine Lune et les meurtres violents ont volé la manchette en 1972. Un médecin américain se base 2000 meurtres commis en Floride pour affirmer que les meurtres augmentent les jours de pleine lune. Pour le psychiatre Arnold Lieber de l'Université de Miami, l'explication se trouve dans les forces d'attraction de la Lune sur les marées. Le corps humain étant composé d'eau à 80 %, la circulation de tout ce liquide dans les organes est affectée par l'attraction gravitationnelle de la Lune. Le phénomène a été baptisé de «marée biologique». Or, dans les milieux scientifiques, ces marées n'ont jamais fait de vagues. L'attraction de la Lune peut déplacer des montagnes d'eau, mais à l'échelle humaine, la force d'attraction entre une personne et la Lune est ridiculement petite. Même pas le poids d'un moustique. Pendant ses études de maitrise, au cours des années 80, le criminologue Québécois Georges-André Parent s'est amusé à vérifier l'effet de la pleine lune sur les meurtres au Québec. Il a passé au crible tous les meurtres commis à Montréal entre 1950 et 1980. Et qu'a t'il trouvé au final? Rien. Niet. Kapput. Aucune corrélation Ce qui n'empêche pas, selon lui, beaucoup de gens de continuer à croire le contraire. Des juges, des procureurs, des policiers. Malgré les études, des personnes très crédibles, comme des médecins légistes, restent convaincues qu'il y a un lien entre la Lune et les meurtres. " On a l'impression que la Lune influence les choses, mais ce n'est pas le cas.» Pourquoi la pleine lune nous fait de l'effet? Selon les psychologues, ce n'est pas tant l'influence supposée de la Lune sur nos comportements qui est en cause, mais la croyance au phénomène. Quand la pleine lune survient, les infirmières, les policiers, les gardiens de prison, tous les intervenants de première ligne se conditionnent eux-mêmes à observer plus de changements dans leur entourage. En adoptant certaines attitudes qui, par ricochet, désorganisent les patients, ils finissent par provoquer des changements de comportements autour d'eux. Et ces changements, ils les mettront tout naturellement sur le dos de la lune, elle a le dos tellement large... Notre perception est un filtre. Dans nos rapports avec les gens, nous sélectionnons davantage les informations qui «nous parlent». La mémoire est sélective. Mais elle est surtout très créative... La chaleur affecte nos habiletés mentales et notre jugement. Mais elle fait surtout augmenter notre agressivité.
Le rhume est une infection des voies respiratoires qui fluctue beaucoup avec les écarts de température. En vérité, le rhume est l’affront suprême à la médecine moderne. Avec 200 variétés de virus, vous pouvez attraper 2 à 3 rhumes par année toute votre vie sans jamais avoir deux rhumes de la même souche virale. Voilà pourquoi un vaccin contre le rhume est impossible à créer, alors qu’on trouve plus facilement des remèdes à de graves maladies.
Pour les experts qui étudient les tueries de masse (mass murders) et les attaques terroristes, le mois d'avril a triste réputation. C'est un mois où les évènements du genre semblent augmenter si l'on se fie aux statistiques. Les Américains ont même une expression : avril ouvre la «killing season». C'est en avril que Timothy McVeigh, un membre d'une milice extrémiste, a fait exploser un immeuble du gouvernement fédéral à Oklahoma City en 1995. La tuerie de Colombine, c'était en avril. L'attentat du marathon de Boston? En avril. Le carnage de Waco? Virginia Tech? En avril. Et voilà que la plus meurtrière des tueries de masse au Canada vient de se produire en Nouvelle-Écosse, un 18 avril...
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