Les voies de fait et la violence conjugale à Montréal augmentent avec les températures élevés. C'est la conclusion d'une étude sur les liens entre la météo et la criminalité, dont les résultats ont été publiés dans la Revue internationale de criminologie comparée et de police scientifique en 2003. L'auteur, le criminologue Étienne Blais de l'Université de Montréal, s'était penché sur 160 000 rapports du Service de police de la Communauté urbaine de Montréal à la fin des années 90.
« Les crimes contre la personne augmentent s’il fait plus chaud. C’est vrai en janvier comme en juillet. En revanche, des conditions comme la pluie et le vent ont des effets contraires. » a déclaré M. Blais. Selon une étude précédente de l'université de Montréal, les voies de fait, au Québec, étaient 13 fois plus fréquentes le week-end que la semaine.
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![]() Le mois d'avril a triste réputation. C'est un mois où les tueries de masse et les attaques terroristes augmentent dramatiquement. Les Américains ont même une expression : c'est la «killing season». C'est en avril que Timothy McVeigh, un membre d'une milice extrémiste, a fait exploser un immeuble du gouvernement à Oklahoma City en 1995. L'attentat a été le plus meurtrier de l'histoire des États-Unis. 168 personnes avaient perdu la vie. La tuerie de Colombine, en 1999, c'était aussi en avril. L'attentat du marathon de Boston? Le carnage de Waco? Virginia Tech? En avril. Et au Canada, la plus meurtrière des tueries de masse s'est produite quand, pensez-vous? Oui, c'est bien ça. En avril. Il y a 2 ans. Mais qu'est-ce qui peut bien se passer en avril pour inciter autant les gens à tuer des innocents? La question n'est pas anodine. Dans la lutte contre le terrorisme, la détection de «patterns» est une grande préoccupations des autorités. La recherche indique que les attaques terroristes, comme les tueries de masse, ont des aspects saisonniers. Les terroristes et les tireurs fous aiment bien faire un maximum de victimes. Ils vont donc frapper davantage à certains moments de l'année, sachant qu'il y aura plus de morts, ou que leur geste aura plus de visibilité. Dans certaines régions du monde, le terrorisme se calme en hiver puis augmente au printemps, comme au Pakistan. Des chercheurs en neuropsychologie de l'Université de Pennsylvanie ont confirmé cette mauvaise réputation du mois d'avril. Ils ont analysé 273 cas de tueries de masse et ont conclu que le mois de l'année où le nombre de tueries est le plus grand est avril avec 27,8 % des cas. Beaucoup de raisons ont été avancées pour expliquer la hausse des tueries en avril. Des raisons die nature sociale, culturelle, religieuse. Même l'anniversaire d'Hitler (un 20 avril) a été pointé du doigt comme un motif probable. L'explication la plus plausible serait d'ordre physiologique et climatique. On suspecte un débalancement hormonal lié à un déficit de sérotonine au printemps. Ce qui expliquerait aussi pourquoi les mois d'avril et de mai sont des mois où le taux de suicide augmente en Amérique du Nord et en Europe. Les mois de mars et avril sont aussi des mois où le dégel et des températures plus clémentes vont favoriser la mobilité, le transport et les regroupements de personnes. ![]() Pour beaucoup de gens, ce n’est pas vers les météorologues et leurs superordinateurs et satellites sophistiqués qu’il faut se tourner pour savoir le temps qu’il fera, mais vers nos amis, les animaux. Depuis des siècles, les meilleurs Monsieur et Miss météo en ville ont été le cheval, la marmotte, la vache, alouette! Les comportements des bêtes avant la pluie n’ont pas passés inaperçus pour des générations de cultivateurs et de bucherons. En plus des animaux, des oiseaux ou des insectes, les plantes aussi réagissent aux changements de température et d’humidité. Elles peuvent même vous fournir de bons indices sur la météo des prochaines heures. Les fleurs de votre propre jardin ou les arbres sur votre terrain sont de bons baromètres. Si vous mesurez l’épaisseur de l’écorce de vos arbres, par exemple, vous noterez que l’épaisseur est plus grande sur le coté de l’arbre exposé aux vents dominants. Quant aux fleurs, la plupart vont refermer leurs pétales avant la pluie. C’est le cas de la tulipe, de la marguerite commune et du nénuphar blanc. L’odeur de la pluie Même l’odeur des plantes et des arbres change avec la température. Un certain proverbe dit que les fleurs sont plus odorantes avant la pluie. En effet, les odeurs se propagent mieux dans l’air chaud et humide associé au temps pluvieux.Beaucoup de dictons en jardinage sont basés sur le comportement des végétaux avant les précipitations. Parmi les meilleurs instruments de la Nature pour prédire la météo, la pomme de pin est Numéro 1. Les pommes de pins changent de forme et de texture selon l’humidité relative. De la même manière que les cheveux ont tendance à se boucler avant la pluie, les feuilles de chênes ou d’érables vont s’enrouler sur elles-mêmes. D’autres sortes de plantes vont réagir de la manière aux variations d’humidité, comme le rhododendron et le laurier. Leurs feuilles vont modifier leurs angles par rapport au sol de façon différente en fonction de l’humidité dans l’air. La prochaine fois que vous vous voudrez savoir le temps qui vient, inutile de consulter la télé ou la radio, jetez un regard à vos plantes. Ou mieux, regarder par la fenêtre! L'hiver est la saison qui fait le plus de victimes de maladies et d'accidents au Québec: après la tempête du siècle du 4 mars 1971, 11 cadavres ont été ramassés dans les rues de Montréal par les camions de déneigement
Les médias ont rapporté le décès de six personnes mortes de froid depuis le 1er janvier au pays. Une famille de quatre personnes qui essayait de franchir la frontière canado-américaine au Manitoba et deux itinérants de Montréal ont succombé aux froids extrêmes. Après l’Ouest Canadien, dominé par un immense vortex polaire depuis des semaine, c’est au tour du Québec de subir une vague de froid comme on a pas vu depuis 30 ans. Dans son livre Guide de survie des Européens à Montréal (Ulysse), l'auteur et conférencier d'origine Belge Hubert Mansion parle de son expérience avec l'hiver québécois. Cette saison, dit-il, n'est pas seulement une source de petits tracas comme en Europe, mais une menace pleine de périls et de dangers. Pour les immigrants qui affrontent l'hiver du Québec pour la première fois, l'hiver québécois est un tueur en série. Les Québécois ne le voient pas ainsi, mais la neige qui tombe chaque hiver est une vraie menace publique. Au Canada, les souffleuses viennent au troisième rang pour les causes d'amputations, tout juste après les accidents de travail! L'hiver n'est pas non plus vraiment la saison romantique qu'on imagine, les amoureux collés au bord du feu. La période des grands froids en janvier coïncide avec l'apparition de nombreuses maladies. Voilà qui explique pourquoi les Québécois meurent davantage en hiver. Le premier colon français au Québec, Louis Hébert, est mort en hiver des suites d'une chute sur la glace. C'est tout dire. En plus d'aggraver la sévérité de plusieurs types de maladies, l'hiver est la saison des incendies. Plus la saison est froide et plus le nombre de victimes est nombreux. Les hivers plus froids que la moyenne, comme l'hiver 2014, sont davantage meurtriers. On n'a qu'à penser au drame de la résidence du Havre, près de Rimouski, où 32 victimes ont perdu la vie dans l'incendie d'un centre d'hébergement le 30 janvier 2014. Les conditions extrêmes de température et de poudrerie avaient même entravé le travail des pompiers. La pollution est aussi plus nocive durant l’hiver. Les taux de concentration de polluants automobiles sont plus élevés et il y a davantage de smog selon Environnement Canada. L'hiver est peut-être la saison de la Saint-Valentin et des amoureux, mais c'est aussi la saison des divorces. C'est en janvier que les demandes de divorce explosent. Un conseil : faites attention aux décisions que vous prenez en hiver. Vous pourriez le regretter! On savait que l’hiver est dur pour les oreilles et le nez. Mais ce que l'on savait moins, c'est que la saison froide est terrible pour le cœur. Non seulement les infarctus sont plus mortels en hiver, mais ils sont plus susceptibles de causer des dommages au cerveau. Le taux de mortalité de ce type de maladies, au Québec, comme aux États-Unis et en Europe, grimpe chaque hiver pour atteindre un maximum en janvier et février. Les crises cardiaques, angines et infarctus sont jusqu'à 40 % plus susceptibles de se produire en hiver que dans toute autre saison.
Une récente étude Québécoise révèle que le risque de mourir d’une crise cardiaque augmente en hiver avec la neige. «On a trouvé qu’il y a un lien entre la quantité de neige tombée et le risque d’hospitalisation et de décès pour crises cardiaques, surtout chez les hommes», résume Nathalie Auger, chercheuse au Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CRCHUM) et coauteure de l’étude. Même les jours plus froids que la moyenne entrainent une hausse de victimes de problèmes cardiaques. En Russie, des cardiologues ont découvert que les hémorragies cérébrales et les ischémies sont 32 % plus fréquentes les jours plus froids que la moyenne. Partout dans le monde, les hivers sont plus difficiles pour le cœur et les artères. Dans le Néguev, une région désertique au sud d’Israël, les températures excèdent souvent les 30 degrés Celsius en été, alors qu’en hiver, le mercure descend autour de 10 °C. Malgré ces températures clémentes, le taux de mortalité des maladies cardiovasculaires grimpe de 50 % en hiver. En France, une baisse de 10 °C augmente le risque de crise cardiaque de 13 % chez les hommes. Aux États-Unis, les infarctus sont deux fois plus nombreux en janvier qu’en juillet. Même à Hawaii, les crises cardiaques augmentent en hiver. Au Québec, où les hivers sont beaucoup plus rigoureux, le nombre de victimes est probablement plus grand. Malheureusement, il n’y a pas d’études ou de recherches pour estimer le problème dans ses justes proportions. La météo n’est pas considérée comme un facteur de risque pour la Santé publique. Les changements climatiques ne sont pas pris en considération comme ils devraient l'être par les autorités dans la panification des orientations stratégiques et des budgets de recherche. Et il y a le facteur émotif. Mon pays, c'est l'hiver. Ça ne fait pas bonne presse de dire que l'hiver est un tueur en série. On aime mieux vanter les charmes de la saison froide que ses risques d'infarctus.
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![]() Auteur du blogueGilles Brien Archives
Mai 2022
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