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Comment la météo vous influence

Ce que les désastres naturels nous enseignent sur l’anxiété sociale

3/23/2020

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Les désastres naturels et d'origine humaine n’apportent pas seulement la désolation et l'inquiétude, mais aussi des émotions négatives, de la frustration et de la peur. 
 
Les répercussions des ouragans, des tsunamis et des tremblements de terre sont étudiées de près depuis l’ouragan Katrina, l’un des plus puissants de l’histoire des États-Unis. Ce qui a surpris avec cet cyclone de catégorie 5 qui a frappé la Nouvelle-Orléans en 2005, ce n’est pas tant les 2000 morts et les 125 milliards $ de dommages, mais le chaos social total qui a suivi, marqué par le pillage et la violence à grande échelle. Des policiers ont été filmés en train de se remplir les poches dans les commerces qu'ils étaient censés protéger. Les rumeurs les plus folles de viols, de tueries et de snipers ont terrorisé les survivants qui attendaient des secours de l'État, entassés par milliers dans un stade surpeuplé de Houston. La population locale vivait une anxiété sociale extrême.

Une leçon des sinistres naturels est que les séquelles psychologiques peuvent durer  longtemps après le passage de l'épisode traumatique. Les mauvais souvenirs sont longs à oublier.

 Certains ouragans sont parfois si dévastateurs que le nom de tempête est retiré de la liste de l’Organisation Mondiale de Météorologie pour au moins 20 ans avant de revenir en usage, tellement le nom est chargé d’émotion négative. Ça été le cas avec Katrina, Andrew et Irma. Il faudra maintenant s’attendre à la même chose pour les mots... coronarivus et covid-19.
 
Suicide
Les tempêtes et les désastres de la nature ont aussi une influence sur les tendances suicidaires. L’importance de cet effet fait l’objet de débats, mais en attendant, les recherches sont alarmantes. Aux États-Unis, suite à des désastres naturels survenus entre 1982 et 1989, on a constaté une augmentation de 14 % des suicides. Au Japon, en mars 2011, après un tsunami qui a fait 19 000 morts sur la côte nord-est japonaise, le suicide a augmenté de 20 % le mois suivant.  Même au Québec, on semble avoir observé une hausse du suicide après le grand Verglas

Le Bureau du Coroner a piloté une étude sur les impacts de la tempête de verglas, notamment sur l'évolution du taux de suicide dans le triangle noir, la région en Montérégie la plus touchée par les pannes durant la tempête. Les résultats, rendus publics en 2001 dans le cadre d'un colloque de l'Association des psychiatres du Canada, ont révélé une hausse du taux de suicide moyen de 16,3 par 100 000, dans la période pré-verglas, à 16,9 par 100 000 après l’épisode de verglas.
 
Les enfants du Verglas
Au Québec, la tempête de verglas de 1998 a laissé des traces dans beaucoup de familles. Des chercheurs de l'Institut universitaire en santé mentale de l’Hôpital Douglas de Montréal ont détecté certains retards de développement chez les enfants des femmes enceintes habitant les zones sinistrées. Les femmes qui habitaient la région du triangle noir, en Montérégie, auraient mis au monde des enfants avec un quotient intellectuel moins élevé. Selon les conclusions de chercheurs en stress prénatal de l'Université McGill, qui ont suivi 178 femmes enceintes exposées au stress causé par la crise, les enfants nés après la tempête présentaient un niveau d'anxiété, de dépression et d'agressivité plus élevé que la moyenne. 

Ref: 
 Suzanne King Laboratory, Project Ice Storm, Institut universitaire en santé mentale Douglas 
- Suicide after natural disasters», New England Journal of Medecine fév 1998 5;338(6):373-8. 


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Qu'est-ce qu'on attend pour interdire les tempêtes de neige?

2/17/2020

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 Les Russes ont mis fin aux tempêtes de neige à Moscou! C’est le maire lui-même, Iouri Loujkov, qui l’a annoncé au monde en 2011.*

  Depuis longtemps, les autorités de Moscou ont pris l’habitude de procéder à l’ensemencement des nuages de la capitale avec de la glace sèche pour éloigner la pluie des parades. La déclaration du maire était peut-être exagérée, mais c’était la première fois qu’une ville affirmait sa volonté de faire la guerre à l’hiver avec des moyens technologiques. Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour sauver 300 millions de roubles par année en déneigement?  Environ 10 millions can $. Une goutte d'eau comparé au budget de neige pour Montréal (166 millions $).

 Avant que la mairesse de Montréal ait l’idée, elle aussi, d’en finir avec les tempêtes d’hiver, elle ferait mieux de prendre connaissance de la littérature scientifique sur le sujet. Car jouer avec la météo, c’est jouer à l’apprenti sorcier.
 
 Oui, il est possible  en théorie de créer une tempête de neige. Mais  vous devez disposez d’un avion, de quelques heures à perdre et de 20 dollars de glace sèche. Une seule granule de glace sèche peut produire 10 millions de milliards de cristaux. Ou 100 000 tonnes de neige. Mais encore faut-il des conditions idéales. D'abord de l’air humide. Ensuite, la bonne gamme de température dans le nuage. Des vents faibles. Etc. Des conditions si nombreuses que les rares fois où l’ensemencement de nuages semble avoir fonctionné, il allait pleuvoir ou neiger de toute façon... 
 
​ Mais les promesses des compagnies de modifications du temps sont trop belles pour ne pas être entendues par les agriculteurs en mal de pluie ou les maires en mal d’argent. Sans compter les militaires qui voient dans ces techniques une arme de guerre. En effet, pendant la guerre du Vietnam, les Américains ont ensemencé les nuages du Cambodge et du Vietnam pendant 5 ans dans le but d’inonder les récoltes et de noyer les routes. Au final, l'armée aurait réussi à faire augmenter la pluie de 30 %, disent certains rapports.

À qui appartient le beau temps?
Toutes ces expériences avec les nuages ont réussi à prouver qu'il est possible d’accélérer le processus de précipitation dans un cumulus. D’autres aspects, éthiques et légaux, ont aussi été soulevés. Des questions banales, mais lourdes de conséquences restent sans réponse. Comme… à qui appartiennent les nuages?
  
 Aux États-Unis, après des tentatives d’ensemencement qui ont mal tourné, des poursuites ont déjà été déposées contre des fermiers et cultivateurs accusés d’avoir noyé les plantations de leur voisin. À New York, au début des années 50, la baisse des réservoirs d’eau due à une sécheresse avait poussé le cardinal de la ville à organiser des prières publiques pour de la pluie. Mais quand le maire a annoncé son intention d’ensemencer les nuages avec les avions de la police, ç’a été la goutte de trop pour des localités environnantes qui se sont opposés violement à l’idée.
  
En attendant que les techniques de modification du temps nous donnent le pouvoir de s’attaquer aux tempêtes de neige, on peut toujours se rabattre sur une méthode inventée au Québec pour changer la météo. Jadis, les Québécoises qui souhaitaient du soleil pour leurs noces avaient l’habitude d’accrocher un chapelet sur la corde à linge et le tour était joué.

On n’arrête pas le progrès.
 
 * Ref:
http://www.lapresse.ca/actualites/national/201412/10/01-4827154-deneiger-coute-plus-dun-milliard-par-an-au-quebec.php
La Presse «Moscou abolit les tempêtes de neige», 21 octobre 2009r ici pour modifier.

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Le jour où l'armée a interdit de parler de la météo au Canada

11/8/2019

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 Durant la guerre, l’information météorologique possède une importance stratégique. Les missions de bombardement, de reconnaissance et de parachutage dépendent de prévisions précises sur la visibilité, la couverture nuageuse ou la présence de brouillard. Pour le haut commandement canadien, ces renseignements précieux devaient être préservés des oreilles ennemies. Voilà pourquoi l’armée en est venue à décréter un embargo sur la météo à la radio et dans tous les journaux au Canada durant la guerre. La météo était devenue un secret d’État!

 Le 17 novembre 1941, les autorités avisent tous les journaux et les postes de radio au pays que les conditions et prévisions météo deviennent désormais couvertes par le secret militaire. Il est interdit de mentionner la présence de tempêtes, blizzard ou vagues de chaleur. Les journaux pouvaient imprimer un aperçu du temps, mais ils devaient utiliser les prévisions préapprouvées de l’armée. Le but était d’empêcher les sous-marins ennemis qui sillonnaient le Saint-Laurent de connaitre les conditions du ciel au Canada. 

Aux États-Unis, la main mise de l’armée sur l’information météo était pire. Après Pearl Harbor, la paranoïa s’était emparée du pays. Les Américains de la côte ouest craignaient une invasion japonaise imminente. Du 15 janvier 1942 au 12 octobre 1943, il était interdit aux stations de radio et à la presse de parler de pluie, de neige, de brouillard, de vent et de température, à moins d’avoir l’accord du Bureau de la Censure et du US Army Weather office.

​En mars 1942, des centaines de personnes ont été tuées par des tornades au Tennessee parce que les stations de radio n’avaient pas pu alerter la population sans violer le code de l’armée. 


"Les Baromètres Humains: comment la météo vous influence" Éditions Québec-Livres (2015).

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Le jour où les NAZIS sont débarqués au Québec

10/27/2019

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Une station météo allemande installée au Québec pendant la guerre

Un commando de soldats allemands en mission au Québec pendant la Seconde Guerre mondiale. Scénario de film d'Hollywood? Pas du tout. Le 22 octobre 1943, en pleine guerre de l'Atlantique, le sous-marin allemand U-537 pénètre dans la baie Martin, au Labrador, qui fait partie du Québec à cette époque. En pleine nuit, l'équipage charge dans des canots plus d'une demi-tonne de matériel qu'on transporte à terre. Trainé ensuite à bout de bras sur un demi-kilomètre jusqu'à une petite colline, l'équipement est monté en secret puis mis en fonction. De quoi s'agit-il? D'une bombe? D'une fusée? Pas du tout. Il s'agissait d'une simple station météorologique automatique. Pendant trois mois, actionnée par des piles révolutionnaires, la station allemande a transmis des informations météo directement à... Berlin. 
​

En temps de guerre, l'information météorologique avait une valeur cruciale. Les missions de bombardement, de reconnaissance aérienne et de parachutage dépendaient de prévisions précises sur la visibilité, la couverture nuageuse ou la présence de brouillard. Pour le haut commandement canadien, ces renseignements étaient si précieux qu'ils devaient être préservés des oreilles ennemies à tout prix. Les données météo que s'échangeaient les Alliés étaient codées et protégées par le secret militaire. Les Allemands n'avaient pas le choix. Ils devaient aller recueillir eux-mêmes les données météo dans leur champs d'opération.

Une vingtaine de stations météo automatiques comme celle du Labrador ont été installées par les Allemands au Groenland, dans l'Arctique et en Norvège. La station météo du Labrador, la seule installée en Amérique du Nord durant la guerre, n'a été découverte qu'en 1980. La station allemande se trouve aujourd'hui au Musée de la Guerre à Ottawa.



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Les élections influencées par la météo

10/16/2019

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La participation électorale dépend-t-elle des conditions du ciel?
Personne ne se pose la question. La bonne question à se poser est de savoir dans quelles proportions. 

Depuis les sommets à 85 % dans les années 70, le taux de participation aux élections générales au Québec stagne de nos jours à 70 %. Un plancher historique a été défoncé en 2008, avec 57,4 %. Ce nouveau record a sonné l’alarme. Le Directeur Général des Élections du Québec (DGEQ) a jugé la situation assez préoccupante pour confier un mandat à la Chaire de recherche sur la démocratie et les institutions parlementaires de l’Université Laval. L’objectif : préciser pourquoi la participation électorale avait été si famélique. Dans leur rapport, les auteurs de l’étude ont conclu que plus de 10 % des électeurs avaient été empêchés de voter à cause de la météo. Sur les 6 millions d’électeurs, ce chiffre représente 600 000 personnes. L’équivalent de la population de 10 comtés électoraux. 


Le mauvais temps bon pour la droite
Pour beaucoup de travailleurs à faible revenu, qui ont parfois deux emplois, il est plus difficile de se libérer du boulot pour aller voter le jour du scrutin. Il faut faire la file pour prendre le bus ou le métro, faire la file devant le local, faire la file devant une table... Si en plus, il fait très froid, qu’il neige ou qu’il pleut des cordes, s’absenter du travail pour aller voter devient moins tentant. Si vous êtes une personne âgée, un aidant naturel, ou si vous avez de jeunes enfants sur les bras, le désir est encore moins grand. Heureusement, la popularité du vote par anticipation permet à de plus en plus de gens de planifier d’avance le jour où ils vont voter. N’empêche. L’état du ciel, des routes et des trottoirs le jour du scrutin peut réduire significativement le vote de certains groupes d’électeurs. 

Ces circonstances météo favorisent le vote de personnes de statut socio-économique plus élevé, qui peuvent plus facilement se libérer du travail, ou qui sont plus mobiles, ou qui ont plus d’un véhicule. 

Al Gore, candidat malheureux aux présidentielles de 2000 aux États-Unis, a fait les frais de cette influence de la météo sur les élections. Il a perdu la Maison Blanche pour un peu de pluie.

Al Gore perd la présidence
Lors des élections présidentielles de 2000, les partisans d’Al Gore avaient accusé George Bush d’avoir volé les élections. Ce jour-là, tout s’était joué en Floride. Si Al Gore avait remporté l’État, la présidence lui était assurée. Or, il a plu le jour de l’élection sur tout le nord de la Floride. Ces conditions ont joué contre les démocrates en diminuant le taux de participation de la classe moyenne et les gens à faible revenu. George Bush a été élu président. L’année suivante, les États-Unis se sont lancés dans une suite de guerres aussi désastreuses que couteuses au nom de la sécurité nationale... 

Aux États-Unis, pour chaque pouce de pluie (25 mm) au-dessus de la moyenne le jour de l’élection, le taux de participation tombe de 1 %. Une chute de pluie de 100 mm entraine une diminution de 4 % du vote selon des chercheurs en sciences politiques de l'Université de Georgie et de Californie. 

Impact psychologique
Les impacts de la météo sur les élections ne se limitent pas aux intempéries. Un autre effet, plus psychologique celui-là, agirait sur le moral des indécis. En effet, il a été démontré à travers des démonstrations rigoureuses que le beau temps induit une tolérance plus grande au risque. 

Les jours ensoleillés avec des températures agréables, lorsque la pression est à la hausse et que les vents sont légers, les gens sont plus optimistes, plus volontaires. Ils prennent des attitudes et comportements plus positifs et sont davantage prêt à prendre un risque dans leurs activités quotidiennes, leurs habitudes de consommation et leurs penchants politiques. 

Le 21 octobre, un régime anticyclonique devrait donner du beau temps qui va s’étirer de l’Ontario aux Maritimes, couvrant un territoire habité par plus de 25 millions de Canadiens. Si l’effet météo fonctionne, ces conditions pourraient bien nuire aux Libéraux et favoriser le Bloc, le NPD et les Verts. En attendant, les Conservateurs n’ont rien à perdre à faire la danse de la pluie! 

 

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May 07th, 2019

5/7/2019

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Le père de la médecine invente la biométéorologie

3/7/2018

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Le père de la médecine, Hippocrate le Grand, était persuadé que la météo qui rêgnait sur une cité influençait la santé de ses habitants. Dans un de ses ouvrages les plus célèbres[1], il écrit:
​
 «Quand l’hiver est sec et que le vent du nord souffle abondamment, quand le printemps est pluvieux avec des vents du sud, l’été apportera beaucoup de fièvres.» Hippocrate a été le premier à consigner ses observations sur les méfaits des vents sur la santé. Il faisait même de la connaissance du climat la première connaissance que le médecin devait acquérir avant de commencer à soigner le peuple :«Ainsi, lorsqu'un médecin arrive dans une ville dont il n'a pas encore l'expérience, il doit examiner sa position et ses rapports avec les vents et avec le lever du soleil; car celle qui est exposée au nord, celle qui l'est au midi, celle qui l'est au levant, celle qui l'est au couchant, n'exercent pas la même influence. Après de telles investigations et avec la prévision des temps, il sera bien préparé pour chaque cas particulier, connaîtra les moyens les plus propres à rétablir la santé.» 

Dans l’Antiquité, tous les anciens étaient convaincus qu’il existait un lien entre la personnalité d’un individu et les éléments du ciel. Dans sa Théorie des humeurs qu’il avait concoctée, Hippocrate affirme que le corps est constitué des quatre éléments fondamentaux qui forment l’Univers : l’air, le feu, l’eau et la terre. Chacun pouvait être doté de « qualité », c'est-à-dire être chaud, froid, humide ou sec. Pour que le corps soit en bonne santé, il fallait que tous ces éléments, naturellement antagonistes les uns avec les autres, coexistent en équilibre. S’il y avait débalancement, la maladie apparaissait. Chaque saison, un élément du corps dominait plus qu’un autre. L’automne favorisait la bile noire et les problèmes du système digestif. Au printemps, c’était le sang, avec un risque plus élevé de maladies hémorragiques. Ce savoir était capital pour le médecin qui devait s’en souvenir pour le diagnostic et les traitements. Le hic, c’est que le praticien devait attendre la saison favorable pour purger son patient.

La théorie des humeurs a fait long feu, mais elle a quand même fait son chemin jusqu’à nous dans les expressions «se faire de la bile» ou «être d’humeur noire». Certains principes de ce système de pensée antique avaient beaucoup de sens comme «l’aliment est le premier médicament», ou encore, «c’est la nature qui guérit.» Aujourd’hui, 24 siècles après Hippocrate, la science redécouvre certains fondements de vérité derrière la théorie des humeurs.
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[1] Des airs, des eaux et des vents


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Février: le mois avec le moins de suicides

2/6/2018

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Alors qu’on pourrait croire que les suicides seraient plus fréquents en hiver, quand les conditions sont difficiles pour le corps et le moral, c’est le contraire qu'on observe. C'est en hiver que les gens se suicident le moins au Québec.

 Selon les statistiques de l'Institut National de Santé publique du Québec pour les années 2000 à 2010, le mois de février était le mois de l'année comptant le moins de suicides par rapport aux autres mois. Or, c'est février qu'on a choisi pour tenir la semaine de prévention du suicide. Pourquoi ce choix? Selon les intervenants du milieu, beaucoup de suicides sont reliés aux relations amoureuses. Et comme février est le mois de la Saint-Valentin, et que l'hiver est une bonne saison pour les campagnes de charité publique, les organismes ont choisi de mener la semaine de sensibilisation en février. 

En général, la période de l’année où la luminosité augmente le plus correspond aux mois où les suicides sont en progression. Au Québec, c'est habituellement en mai que l'on enregistre plus de suicides.

La prévalence des suicides aux printemps est un phénomène contre-intuitif. Après de longs mois d’hiver, le retour du soleil inviterait plutôt à l’allégresse et non au désespoir. Le printemps est souvent appelé la «saison du suicide» pour cette raison. 

Les recherches sur le sujet nous apprennent que le suicide n’est pas un phénomène imprévisible, déconnecté du quotidien. En fait, le suicide suit un cycle. Les gens se suicident rarement le soir, et encore moins la nuit. Les suicides se commettent surtout le jour, davantage à des heures et des temps de l’année qui correspondent aux débuts de cycles d’activités humaines.

Bien entendu, la météo n’a pas le pouvoir de provoquer des suicides. C’est la réaction physiologique du corps aux changements météorologiques qui est en cause, plus précisément les modifications dans la radiation solaire lors des changements de saison.

Chez les gens vulnérables, le printemps peut mener à un plus grand risque de tendances suicidaires, alors que chez d’autres personnes, ce sera en automne. C’est le cas avec deux maladies du cerveau étroitement associées aux idées suicidaires : les psychoses maniaco-dépressives et la schizophrénie. Ces deux maladies mentales ont été maintes fois associées à des changements de température et d’ensoleillement dans plusieurs recherches médicales.

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Le froid tue 150 personnes par année au Canada

12/29/2017

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Le risque de mourir de froid par hypothermie dépend d'une conjugaison de facteurs: l'état de santé, l'âge, la fatigue, le vent, la température. Les enfants et les personnes âgées sont les plus à risque, car les enfants perdent leur chaleur plus rapidement, tandis que les médicaments et les maladies réduisent la capacité des plus vieux à bien régulariser leur température. 

Un facteur de risque d'hypothermie en progression au Québec: la maladie d'Alzheimer. Les personnes atteintes ne réalisent pas pleinement le danger de sortir à l'extérieur par temps froid. Elles ont aussi souvent du mal à savoir comment se vêtir adéquatement avant de quitter la maison. 

Les femmes seraient moins à risque que les hommes de mourir du froid, car elles supportent physiologiquement mieux le froid. La preuve: la mésaventure subie par Donna Molnar, une Ontarienne de 55 ans. Le 19 décembre 2008, un vendredi, en banlieue d'Hamilton, il fait - 4 °C et il neige quand Donna prend sa voiture pour aller à l'épicerie. Elle n'arrivera jamais à destination. 

Tombée en panne en pleine tempête de neige, Donna est retrouvée le lundi suivant par un chien policier qui avait reniflé son corps sous une vingtaine de centimètres de neige. La température avait plongé à -15 °C pendant la nuit. Par miracle, Donna était encore consciente. Elle a expliqué s'être arrêtée à cause de la poudrerie pour chercher de l'aide. Puis elle avait trébuché dans un champ. Dans son cas, la neige tombée qui avait recouvert son corps avait joué un rôle isolant en empêchant une baisse de température qui lui aurait été fatale. 

L'ex-députée de Matane, Nancy Charest, dont le corps a été découvert en décembre 2014, n'a pas été aussi chanceuse. Retrouvée sans vie, à moitié dévêtue en bordure d'une route de Matane par un froid glacial, la femme était intoxiquée par l'alcool. Dans son cas, l'hypothermie avait déclenché une étrange réaction: le «déshabillage paradoxal». Ce phénomène survient quand une personne en état d'hypothermie sévère retire tous ses vêtements, croyant qu'elle a trop chaud, alors qu'en fait, elle est en train de geler.

Les engelures en hiver: causées surtout par l'alcool
Les engelures en hiver sont un vrai fléau au Canada. Ce type de blessures est même en progression dans la population selon Statistique Canada. Une vaste étude récente qui a duré 12 ans, en Saskatchewan, sur l'état de santé de 650 000 personnes a conclu que la consommation d'alcool était responsable de 46 % des engelures en hiver. Les pieds et les mains comptent pour 90 % des engelures. Les oreilles viennent ensuite, suivies du nez, des joues et... du pénis.
​

L'augmentation de cas d'engelures ces dernières années s'expliquerait par une plus grande participation de la population à des activités sportives extérieures. Mais il y a une autre raison: l'itinérance. Depuis la crise économique de 2008, l'itinérance a explosé dans les grandes villes du Canada.

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La bouffe sous pression: les aliments à éviter de manger en avion

11/21/2017

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Ça y est, l'avion décolle, les vacances démarrent. Vous avez votre passeport, votre brosse à dents. Vous n'avez rien oublié. Vous avez même mangé avant le départ. Mais voilà, aussitôt que l'avion atteint sa vitesse de croisière, vous avez des ennuis imprévus : des ballonnements désagréables. Vous voilà victime des changements de pression en avion. 
La seule façon de soulager ces problèmes embarrassants engendrés par de l'air emprisonné dans votre système digestif passe par des éructations ou des flatulences. Le hic, c'est que les deux solutions sont toujours un peu gênantes. Si ce n'est pas le cas pour vous, ça peut l'être pour le siège voisin. Parlez-en à la centaine de passagers d'un avion d'American Airlines qui a été obligé de se poser d'urgence, en 2006, lorsqu'une passagère a été victime de flatulences en série. 

Les recherches menées par l'Académie nationale des sciences aux États-Unis ont conclu que les changements de pression dans un avion sont sans danger pour les passagers en bonne santé. Or, 40 % de la population nord américaine est diagnostiquée pour un trouble de santé. Au Québec, une personne sur deux souffre d'une maladie chronique1.​

Si vous souffrez d'une maladie pulmonaire obstructive, d'une infection respiratoire, de problèmes de sinus, ou encore d'affections cardiovasculaires, il est conseillé d'en parler avec un médecin avant de prendre l'avion. 

Quant aux problèmes digestifs causés par les changements de pression subis en avion, on peut toujours se préparer en choisissant mieux ses repas avant de s'embarquer. Et aussi ce que l'on va consommer - ou pas - durant le vol. 

Dans un avion, l'air est pressurisé à une valeur entre 85 et 90 kilopascals, soit la pression atmosphérique à environ 6 000 pieds (2000 m). Quand l'avion atteint son altitude de vol, à plus de 30 000 pieds (10 000 m), l'air emprisonné dans le tube gastro-intestinal se dilate, selon un principe bien connu en météorologie, la loi de Boyle. L'expansion de cet air dans le corps peut alors atteindre 30 %. 
​

Pour réduire les ballonnements, on évitera certains aliments qui contiennent plus d'air que d'autres. D'autres types de nourriture sont aussi à fuir si vous souhaitez un vol paisible.

Gare aux fruits et légumes, au gras et aux fèves au lard! 
Parmi les aliments qu'il serait préférable de s'abstenir de consommer avant ou pendant un vol, évitez les pommes, le chou-fleur et le brocoli, et bien entendu, les fèves au lard. 
Les fruits très fibreux ne sont pas faciles à digérer non plus. Et ils contiennent beaucoup d'air. Surtout le melon. 

La gomme est aussi quelque chose qui ne devrait pas être trop consommé en avion. Quand on mâche de la gomme, on avale beaucoup d'air. Ces bulles d'air vont peu à peu prendre de l'expansion dans l'estomac à mesure que l'avion prend de l'altitude. Sans compter que le sucre de la gomme risque de vous amener au petit coin plus souvent, ce qui est à éviter en avion. 

Le café est également un breuvage qu'on devrait s'abstenir de boire en vol. Pas seulement parce qu'il stimule la vessie, mais parce que le café - comme l'alcool - déshydrate beaucoup le corps. Or, dans un avion, l'air est horriblement sec. Il n'est pas rare de trouver dans les avions commerciaux des taux d'humidité relative de 6 %. En comparaison, l'humidité relative dans le désert du Sahara est de 27 %. 
Mais il n'y a pas que les problèmes de sécheresse et de digestion qui menacent les passagers en vol. Le sens du goût et l'odorat sont très affectés dans un avion.

Pourquoi le sens du goût est influencé en avion? 
Dans un avion qui vole à 35 000 pieds, certains aliments ne goûtent plus la même chose. La sensibilité de nos papilles gustatives aux aliments salés et sucrés est réduite de 30 %, selon une étude menée par la compagnie aérienne Lufthansa en 2010. 

Pourquoi? Les raisons sont multiples. La sécheresse de l'air met à mal nos muqueuses nasales. Et c'est souvent avec le nez qu'on «goutte» plutôt qu'avec la langue. La pression plus basse affecte notre métabolisme. Le bruit très élevé dans un avion (85 décibels) est aussi un facteur. C'est l'équivalent du bruit engendré par la circulation automobile dans le trafic, avec klaxons et tout. 
​

Même le champagne ne goûte pas la même chose dans un avion. En effet, les nez fins sont nombreux à remarquer que le champagne semble toujours avoir un goût plus riche quand on le déguste à 35 000 pieds, comparé au plancher des vaches. Son goût est plus fin, plus complexe et plus agréable. Légende urbaine ou fait véridique? Difficile à savoir. Faudrait demander à Céline ou à Bono.

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